Du jour au lendemain tout un lotissement de constructions illicites a vu le jour ces derniers temps à Hassi Ameur, exactement derrière le stade de football. Mis devant le fait accompli, les premiers responsables de la commune de Hassi Bounif, apprend-on auprès d'une source communale, viennent d'intimer l'ordre à ces nouveaux habitants la démolition de ces constructions réalisées avec des moyens de fortune. Non loin de ces constructions, se trouve une cité d'habitation CNEP construite depuis la fin des années 80 et restée en jachère depuis lors. A plusieurs reprises, elle fut l'objet de projets, tantôt son transfert vers le parc des logements sociaux, tantôt son achat groupé par des entreprises, mais aucune décision ne fut prise à son sujet. Et c'est cela qui a poussé certains habitants de Hassi Ameur à recourir à la construction illicite pour désigner du doigt ce paradoxe, celui de voir un village plus que centenaire n'ayant jamais bénéficié d'un programme de logement social mis à part la cité des 180 logements à mettre à l'actif de l'ancienne entreprise SNMETAL. La cité en question que les habitants de cette bourgade appellent à ce qu'elle soit versée vers le social se trouve à côté du passage du canal de déversement d'eaux usées. Même couvert avec une dalle de béton tout au long du tronçon qui passe au milieu du village, ce canal est fréquemment bouché, causant des débordements de ces eaux qui proviennent de la zone industrielle de Hassi Ameur et bien au delà. « Nous demandons tout simplement à ce que ces logements nous soient affectés», conclut un occupant illicite. Hassi Ameur a toujours été rattachée administrativement au chef- lieu communal de Hassi Bounif. Les habitants de Hassi Ameur se sont sentis toujours marginalisés par les différentes équipes aux commandes de la commune qui se sont toujours occupées des nouvelles agglomérations comme Kharouba, Douar Boudjemaa, Zouia, comme l'affirment les habitants de Hassi Ameur qui espèrent des lendemains meilleurs.