Inculpé pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et dont a été victime A. Abderrahmane son beau frère âgé de 68 ans, B. Fodil (72 ans) a comparu, hier, devant le tribunal criminel près la Cour de Constantine, pour répondre de son acte. Selon l'arrêt de renvoi, les faits de cette affaire remontent à la journée du 15 juin 2009 à 9 heures du matin, au niveau de la localité de Oued Ndja, commune de Rejas, dans la wilaya de Mila. Une dispute verbale a eu lieu entre l'accusé et la victime, à cause d'un différend de passage sur le terrain agricole de la victime. Les choses ont dégénéré par la suite en une violente bagarre et où l'accusé assena plusieurs coups de canne sur la tête de la victime, la blessant grièvement. A.Abderahmane fut transporté par des tierces personnes à l'hôpital de la ville, où il recevra les premiers soins d'urgence, avant d'être réorienté vers un médecin spécialiste pour des examens médicaux approfondis. Malheureusement au cinquième jour des faits, la victime rendra l'âme en son domicile. Arrêté par les éléments de la Gendarmerie nationale, l'accusé a reconnu son acte qui lui est reproché, en insistant, cependant, sur le fait que c'est la victime qui l'a frappé en premier avec sa canne, et qu'il a agi par conséquent par légitime de défense. Dans son rapport, le médecin légiste fera état d'une mort due à une asphyxie et qu'une partie du cerveau à été touchée suite à une certaine violence des coups portés à la tête de la victime. A la barre, l'accusé relatera encore les faits, insistant sur le fait qu'il n'avait jamais eu l'intention de tuer son beau frère. Pour la partie civile, le crime est établi, il y a eu coups et blessures volontaires ayant entraîné mort d'homme. Elle demanda l'application de la loi. Le procureur de la République a abondé dans le même sens parlant d'une agression caractérisée, car, a-t-il soutenu, l'accusé et la victime étaient seuls et il n'y avait pas de témoins. Il requit à la fin de son réquisitoire 20 ans de prison ferme à son encontre. La défense plaida les circonstances atténuantes tout en fustigeant les médecins de l'hôpital pour ce qui est de la prise en charge médicale de la victime lors de son évacuation, parce que dira-t-elle, la victime serait encore en vie, si elle avait été prise en charge convenablement, le décès ayant eu lieu cinq jours après les faits. Après les délibérations le juge prononce le verdict 7 ans de prison ferme pour l'accusé.