Poursuivis pour détention et commercialisation de drogue et de psychotropes, M.Bilel et B.Hichem, âgés respectivement de 30 et de 36 ans, ont comparu hier devant le tribunal criminel près la cour de Constantine pour répondre de leurs actes. Selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, les faits de cette affaire remontent au 28/12/2008 au niveau d'un quartier populaire de la cité Boudraa Salah. Aux environs de 5h30 du matin, les éléments de la police judiciaire de la sûreté urbaine de wilaya, suite à des informations recueillies, découvrent une importante quantité de drogue estimée à 45 kg et des milliers de comprimés psychotropes dans un taudis appartenant à un certain L.Mohamed, actuellement en prison. Durant l'enquête et lors de son audition par le juge d'instruction, L.Mohamed citera les noms des deux mis en cause, déclarant que M.Bilel et B.Hichem surnommé «El Gat» s'approvisionnaient régulièrement chez lui en drogue et en psychotropes, et font partie d'un réseau avec d'autres personnes dont il citera également les noms. Les deux accusés n'ont daigné répondre à aucune convocation du parquet, ce qui a contraint le juge de la chambre d'accusation à émettre un mandat d'arrêt à leur encontre. Après leur arrestation, et durant leur audition par le juge d'instruction, ils ont rejeté en bloc toutes les accusations qui leur sont reprochées. Hier à la barre, ils ont maintenu leurs déclarations. Le procureur de la République à l'issue de son réquisitoire a requis la perpétuité pour les deux accusés arguant le fait que l'Etat mène une lutte implacable contre le crime organisé, et par conséquent la loi doit être appliquée dans toute sa rigueur. Pour leur part, les avocats des deux accusés ont axé leurs plaidoiries sur l'absence de preuves impliquant leurs clients dans cette affaire de drogue. Et d'ajouter que le véritable instigateur qui était en possession de la drogue et des psychotropes a été jugé et condamné pour son acte et il est actuellement en prison. A la fin de leurs plaidoiries, ils ont tous demandé la relaxe pure et simple pour leurs mandants. Après les délibérations, le juge prononce le verdict : la relaxe pure et simple pour les deux accusés.