La fièvre monte au niveau la chambre de Commerce et d'Industrie de la wilaya de Annaba, à la veille des élections du 15 avril prochain. 52 candidats vont se disputer 22 places qui vont constituer l'assemblée générale de cette institution, chargée de l'animation économique au niveau local. « Notre rôle est de profiter de ce vaste champ d'implication de la chambre pour nous permettre d'établir un constat basé sur les attentes des opérateurs économiques et devenir, par la suite, une force de propositions de stratégies aux autorités suprêmes du pays dans le but d'améliorer la situation économique actuelle», tenait à souligner M. Djamel Daoudi, vice-président de l'actuelle chambre et candidat pour la future assemblée dont le point de vue est partagé par bon nombre de candidats ambitionnant un meilleur choix parmi les candidats à même de donner une forte impulsion aux activités importantes dont la chambre de Commerce et d'Industrie se fait prévaloir. «Nous sommes disposés à œuvrer dans un cadre qui permet une relance efficace de toutes les activités attribuées à cette institution pour peu que l'on mette un peu de nous mêmes pour asseoir l'assemblée sur une véritable politique économique locale qui tienne compte de tous les aléas et du potentiel important qui existe au niveau de la wilaya», nous a fait savoir M. Ghimouz Abderachid, membre actuel et candidat aux élections du 15 avril. Ce dernier avait mis en évidence l'apport que pourraient apporter certaines entreprises industrielles à la chambre de Commerce, de par leurs moyens matériels et leurs savoir et savoir-faire, dont l'institution a vraiment besoin. D'autres candidats sont allés jusqu'à contester la disproportion des sièges attribués aux activités qui composent l'assemblée générale. «Ce n'est pas normal de constater que l'activité Industrie dont le chiffre d'affaires est estimé à un montant très important puisse se circonscrire dans 3 sièges alors que des commerçants parfois ne disposant même pas de 2 ou 3 salariés, se voient attribuer 8 sièges, contre 5 sièges pour les secteurs du Bâtiment, des Travaux publics et de l'Hydraulique. Le secteur des services (taxiphones, fast-food) s'en tire avec 6 sièges. Comment voulez-vous qu'avec une telle distribution des sièges, on pourrait intéresser les grandes entreprises, jusque là absentes de la chambre?» s'est interrogé un autre opérateur économique qui a refusé d'admettre la marginalisation du secteur de l'Industrie, pourvoyeur d'emplois et créateur de richesses. Pour M. Daoudi Djamel, il est important et impératif, pour la chambre de Commerce d'engager, d'ores et déjà, des opérations de marketing afin d'attirer le maximum d'adhérents, au vu de la faible proposition qu'enregistre la chambre par rapport au nombre important de commerçants et d'opérateurs économiques au niveau de la wilaya. «Nous devons, également, trouver et diversifier nos sources de financement afin de permettre à cette institution de jouer pleinement son rôle et mettre en place des programmes d'activité en adéquation avec ses ambitions», a tenu à ajouter notre interlocuteur. Pour M. Kessar Nabil candidat du BTPH, le rôle de la chambre de Commerce est plus qu'important. «Nous devons profiter des expériences des uns et des autres, afin de profiter de toutes sortes de technologies à même d'être bénéfiques pour le pays et c'est là le rôle des élus», a conclu notre interlocuteur.