Les travailleurs de l'hôtel d'Orient qui appartenait autrefois à l'entreprise de gestion de Annaba et qui avait été cédé à un particulier, sont dans la tourmente. En effet, depuis que le propriétaire ait procédé à des travaux de réfection, ces derniers se trouvent sans activité et ignorent le devenir de leur statut de travailleurs. Les travaux entamés depuis déjà presque un mois ont poussé au congédiement des 18 travailleurs. Une situation que certains attribuent au non respect des clauses contractuelles entre les parties. L'une de ces clauses qui traite du programme d'investissement oblige le nouvel acquéreur à réaliser un investissement de 40 millions de dinars dont 6 millions réalisables dès la mise en œuvre de la cession en question, en vue de réhabiliter l'activité de l'hôtel et d'assurer l'augmentation de ses capacités durant au moins les cinq années qui suivent la date de signature. «Du 13 février 2006, à la mi-mars 2010, aucune amélioration dans l'activité n'a été perceptible. L'hôtel qui nous a vu grandir avait cessé toute rentabilité, d'où la peur du personnel de se voir éjecter dans la rue sans aucune forme d'indemnisation». Nous a fait savoir un travailleur, interrompu par un autre qui nous a dit: «que le nouveau patron envisage d'indemniser à hauteur de 30 millions de centimes tout travailleur qui opte pour un départ volontaire. Une indemnisation qui est loin de répondre à nos attentes». Avait-il dit en mettant l'accent sur l'opportunité de dialoguer au sujet de ladite indemnisation. «Ce personnel, qui n'a pas cessé de crier haut et fort sa misère, depuis la cession de l'hôtel, continue contre vent et marées, à se battre». Nous voulons nos droits nous avons interpellé toutes les autorités locales et aussi nationales, mais aucune prise en charge de notre situation n'a été à l'ordre du jour, d'une quelconque institution». En effet, en réponse à une question orale qui lui a été adressée par le député Salah Bouchareb Mohamed, en date du 21 janvier 2009, le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement Hamid Temmar, avait répondu que la situation de «l'hôtel d'Orient» faisait suite à une décision du conseil national des participations de l'Etat (CNPE) du 12 juillet 2005. L'hôtel a été vendu à hauteur de 200 millions de dinars, avec versement de 60 millions et le reste réparti en cinq annuités. La réponse du ministre dont nous disposons d'une copie, fait état des étapes de la cession, sans aucun mot concernant la situation des travailleurs. Pourtant les questions étaient claires et concernent surtout la situation sociale des travailleurs et leur devenir. «En ce qui nous concerne, nous voulons mettre un terme à cette situation. Le propriétaire de l'hôtel, veut nous faire appliquer des dispositions qui relèvent de la convention de branche de Gestour. On n'est plus dans l'effectif de cette entreprise. Nous disposons d'un nouveau statut et ce qu'il nous fait, c'est de nouvelles dispositions qui vont avec le développement de notre situation». Nous a encore précisé notre interlocuteur qui souhaite l'intervention de l'autorité locale, pour mettre fin à leur calvaire. Un calvaire qui a duré plusieurs années. Concernant la réhabilitation de l'hôtel et la mise à l'arrêt du personnel, l'effectif demande, l'application du «point C» du contrat de cession qui oblige l'acquéreur à maintenir les effectifs en poste avec préservation des droits acquis. Une disposition qui prend en charge cet aspect de paiement des périodes d'arrêt de travail pour réfection de l'hôtel.