Pour 200 MDA, l'établissement a été cédé à un particulier qui n'a pas respecté ses engagements liés au maintien de l'activité et du personnel l Les travailleurs et leurs familles sont, depuis 2006, sans couverture sociale. Depuis sa privatisation non concluante, notamment après le désengagement de son acquéreur, le devenir de l'hôtel d'Orient de la ville de Annaba et l'avenir de ses travailleurs semblent compromis. Ces derniers, qui se sont mobilisés durant la campagne électorale présidentielle d'avril dernier pour assurer le fonctionnement de l'établissement choisi comme direction locale de campagne du président Bouteflika, ont fondé beaucoup d'espoir sur le règlement du conflit, et partant sur l'amélioration de leur situation pour l'après-élection. Leur désillusion est d'autant plus grande que rien de nouveau n'est venu annoncer une éventuelle éclaircie. Le problème auquel ils sont confrontés, et la situation dans laquelle s'est retrouvé l'hôtel ont été objet d'interpellation du ministre de l'Industrie et de la promotion des investissements. Ce dernier a été saisi par écrit par un député Islah sur l'état de dégradation de l'établissement en l'absence d'action de maintenance ainsi que sur les conditions socioprofessionnelles des travailleurs et leurs familles qui se sont retrouvés sans couverture sociale. Selon le député auteur de l'interpellation, même le règlement par voie de justice n'a pas abouti. Dans sa réponse, le ministre est revenu sur la genèse du conflit en retraçant avec force détails les péripéties de la crise et les mesures prises à l'égard de l'acheteur qui n' pas tenu ses engagements. Pour rappel, l'hôtel d'Orient, en dépit de la résistance des travailleurs, a été cédé à un particulier pour la somme de 200 MDA (millions) dont 60 payables cash. Un échéancier étalé sur cinq années a été établi pour le paiement des 140 autres MDA. L'acquéreur avait également accepté le maintien de l'activité et les personnels ainsi qu'un plan de capitalisation à hauteur de 40 MDA. Malgré l'accomplissement de toutes les formalités concernant la cession et l'établissement de l'acte de propriété, l'acheteur a renoncé à ses engagements et refusé de signer le contrat, alors que l'hôtel est exploité à son profit depuis février 2006. Dans l'affaire porté devant le tribunal, après la tenue d'une réunion au ministère de l'Industrie et la Promotion des investissements, l'EGT Est a eu gain de cause et l'acquéreur a été astreint à respecter la décision de justice en signant l'acte de propriété et en s'acquittant par chèque des 30% consistant en une avance représentant 60 MDA. Toujours selon le ministre, en cas de défaillance de la part de l'acheteur, l'EGT serait en droit de récupérer l'hôtel et d'organiser d'autres enchères.