De nombreux étudiants en provenance d'Egypte n'en démordent pas. Ces derniers «persistent et signent», en affirmant «que les dossiers administratifs qu'ils ont déposés auprès de la commission de recours dès leur rapatriement ne souffrent d'aucun accroc». Par conséquent, est-il soutenu, «ils s'étonnent de l'ampleur du retard que l'autorité de régulation a accusé depuis déjà trois mois, pour les dispatcher sur les institutions universitaires de leur résidence respective». Et cela, pour qu'ils puissent «poursuivre ou achever leur thèse de post-graduation inhérente au magister classique» selon la spécialité de chacun, en l'occurrence littérature arabe et lettres comparées, traduction, économie appliquée, droit institutionnel et commerce international, ou encore théologie islamique. «Nous nous apprêtons, disent-ils en guise d'avertissement, à tenir un troisième sit-in face à la tour administrative de l'université de Constantine, dans le cas où aucun écho favorable ne nous parvient de la part de qui de droit dans les plus brefs délais», disent des concernés. Encore une fois questionnés sur cette prise en charge qui tarde à se concrétiser avec une éventualité de refus justifié par les universités, ces étudiants affirment qu'ils ont conscience de leurs cas personnels mais ne peuvent répondre de la véracité d'autres réclamants, «car on est nombreux et on ne peut savoir qui a droit à quoi, pour tout le monde». Contacté à propos de cette affaire, le professeur Abdelhamid Djekoune, recteur et président de la conférence régionale Est des universités, précise «que pas moins de 400 cas ont été traités jusqu'à ce jour et sont en voie de résolution définitive. Ces étudiants, tous à plein temps comme l'exige la réglementation en vigueur, bénéficieront très prochainement d'une inscription en bonne et due forme, au niveau d'une institution universitaire qui répond à leur profil». Ajoutant dans le même sillage «qu'ils doivent faire montre de patience et de compréhension car une telle tâche n'est guère aisée à mener à bien, en raison notamment d'une étude approfondie des critères pédagogiques que cela suppose». Notre interlocuteur ajoute «que bon nombre de dossiers n'ont pas été pris en considération, puisqu'il s'agit d'étudiants ayant décroché leur bac en Egypte, des fonctionnaires dans les deux secteurs public et privé, ou encore ceux titulaires d'un diplôme délivré suite à une formation à distance qui ne relève pas de l'autorité tutélaire, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Tous doivent passer de manière impérative par le parcours des équivalences». Et d'annoncer que la solution à ce problème ne peut «être que d'envergure nationale, et l'on attend toujours une réunion des conférences des universités de l'est, de l'ouest et du centre du pays, afin de passer au stade de l'exécution pratique des diverses notifications».