Des 237 étudiants en post graduation faisant partie des 1.600 revenus du Caire en décembre dernier, seuls 139 ont été inscrits dans les différentes spécialités dispensées au niveau des établissements supérieurs relevant de la Conférence régionale des universités de l'Ouest (CRUA). C'est ce que nous a appris hier M. Benziane, le président de cette Conférence, qui précise que pour cet exercice exceptionnel, la réunion tenue le 16 janvier de l'année en cours a fixé les conditions d'inscription dont le seul statut d'étudiant et que par conséquent, les postulants ayant exercé dans leurs domaines respectifs ne font plus partie et cela, devait expliquer notre interlocuteur, en raison de l'indisponibilité des places pédagogiques. Le même responsable a rappelé que la période de dépôt des dossiers a été fixée au 17 décembre dernier et qu'elle a été prolongée jusqu'au 31 du même mois pour le complément des dossiers déposés, notamment en ce qui concerne les pièces justificatives. Le mois de janvier a été consacré à l'étude au cas par cas de l'ensemble des dossiers avant que la liste définitive ne soit promulguée il y a un peu plus d'un mois. Enfin M. Benziane rappelle que la mention étudiant, portée sur le passeport concerné, faisait foi du statut du postulant. C'est le cas de deux ex-étudiants dans un établissement cairote, résidant respectivement à Sidi Bel-Abbès et Hammam Bou Hadjar, sur le passeport desquels est portée la mention avocat. De facto, leurs dossiers n'ont pas été retenus en dépit de la présentation par les deux concernés d'attestations des barreaux de leurs wilayas affirmant qu'ils n'ont jamais exercé ainsi que des attestations de non-affiliation à la CASNOS, une affiliation exigée à toute personne exerçant une profession libérale. Aussi, les deux étudiants rapatriés de la capitale égyptienne ont présenté une série de documents d'inscription auprès du centre de recherches et d'études arabes du Caire prouvant leur inscription pour l'année universitaire en cours et que si le visa de séjour qui devait être apposé par les autorités égyptiennes sur le passeport de l'intéressé sur présentation de l'accord d'inscription et de paiement de droits n'a pas été fait, c'est en raison, expliquent les deux étudiants, du fait que cela devait s'effectuer durant la période qui a suivi les évènements de la rencontre Egypte-Algérie et que les autorités du Caire ont refusé catégoriquement de le faire. D'ailleurs, soutiennent les deux étudiants, leur arrivée sur le sol algérien a été un exploit étant donné qu'ils ont même dû se faire passer pour des Tunisiens pour se rendre à l'aéroport du Caire afin de prendre un vol sur Tunis avant de rentrer en Algérie. La même situation a été vécue à l'Est du pays au début du mois en cours, lorsque les étudiants revenus du Caire ont organisé plusieurs sit-in devant l'université de Constantine, siège de la Conférence régionale des universités de l'Est du pays, pour protester contre les lenteurs dans le traitement des recours déposés. De son côté, le recteur de l'université de Constantine et président de ladite Conférence avait annoncé que 400 étudiants allaient être régularisés après que leurs dossiers eurent été étudiés sur la base des critères retenus par la tutelle fixant les conditions d'inscription annulant ceux ayant obtenu leur baccalauréat en Egypte, les fonctionnaires ou ceux ayant obtenu des diplômes par le bais de l'enseignement à distance.