Désosser tout ce qui peut l'être est devenu pour les raisons que l'on- sait un «sport» très prisé par les visiteurs de la nuit. Le marché de Zabana, à Arzew, constitué d'une soixantaine de stands, situé dans la cité qui porte le même nom, construit voilà quelques années pour abriter tous les commerçants de fruits et légumes itinérants ou à l'étalage, a été complètement désossé. Il ne reste plus que des charpentes squelettiques offrant une image des plus hideuses. Les commerçants ne veulent pas de ces stands pour fixer leurs commerces, préférant la vente à la sauvette. De cet état d'abandon tout a été arraché : tôles, charpentes, grillages, toitures, etc. Le phénomène n'est pas unique, mais s'étend vers d'autres agglomérations, situées généralement dans les zones rurales. A voir dans quel état se retrouvent des hangars immenses et des usines abandonnées durant les années 90 pour cessation d'activité du côté de Hassi Ameur et Es-Senia, l'on ne peut que constater l'ampleur des dégâts. Commerces très juteux des déchets ferreux, à tel point où sillonnant les innombrables chemins communaux chacun peut distinguer des jeunes tirer des fagots de ferraille sur des charrettes animales.