Selon le professeur Lefebvre, président d'honneur de la «Fédération internationale du Diabète» (IDF) et Chairman de la «World diabete foundation» (WDF), université de Lièges (Belgique), «la pandémie du diabète est un tsunami à venir sur les systèmes de santé de tous les pays du monde. Le nombre de personnes atteintes de diabète dans le monde connaît une croissance accélérée. De 135 millions en 1995, ce chiffre est passé à 285 millions en 2010 et pourrait atteindre, selon les estimations de l'IDF, 438 millions de personnes en 2030», a révélé ce spécialiste belge dans une communication faite à l'occasion des 4èmes Journées internationales de diabétologie de Constantine (JIDC) qui se tiennent du 14 au 16 mai au palais de la culture Malek-Haddad. Des médecins et généralistes, toutes spécialités confondues, sont également venus de toutes les régions du pays ainsi qu'une bonne douzaine d'invités étrangers, principalement des Belges, des Canadiens et des Français. Le communicant ajoutera que «si le diabète de type 1 est en augmentation modérée, c'est surtout le diabète de type 2 (DT2) qui augmente considérablement, surtout dans les pays en développement où à l'horizon 2030 devraient se trouver environ 80 % des DT2. «Les conséquences des complications de celui-ci vont constituer une charge croissante pour les systèmes de santé de tous les pays, explique le Pr. Lefebvre. Cela va constituer, à nos yeux, une menace réelle de crise économique. Cette menace a conduit les Nations unies à prévoir l'organisation, au mois de septembre 2011, d'une séance consacrée aux maladies chroniques non transmissibles, dont le diabète qui représente un véritable tsunami à venir». Pour sa part, le docteur Belhadj-Mostefa Azzedine, du service de médecine interne du CHU de Constantine, organisateur de la rencontre, a déploré que «la fréquence de dépistage du diabète en Algérie soit très insuffisante à l'heure actuelle et ce, malgré le nombre effrayant, en constante augmentation, des personnes atteintes par cette pathologie et qui est de l'ordre de 3 millions de malades, selon les statistiques révélées par l'Institut national du diabète. Parlant des objectifs assignés à ces journées qui ont retenu le prédiabète comme thème central, «parce que c'est une maladie qu'on peut prévenir», souligne-t-il, il dira que, d'une part, il s'agit d'éviter et retarder ce type de diabète gras en incitant la population vulnérable à avoir un bon régime alimentaire et des activités physiques régulières et, d'un autre côté, la rencontre entre des praticiens de divers horizons va leur permettre d'actualiser leurs connaissances en la matière.