Les Emirats Arabes Unis ont encore une fois affiché leur disposition et leur détermination à poursuivre leurs investissements dans plusieurs secteurs en Algérie. C'est ce qui ressort de la déclaration du ministre émirati de l'Economie, Soltane Ben Saïd El Mansouri, qui intervenait, hier, en marge de la 8e session de la commission mixte algéro-émiratie qui s'est déroulée à Djenane El-Mithak à Alger. Le ministre émirati a affirmé qu'il n'y a pas «de recul en matière d'investissement» de son pays en Algérie, en soulignant qu'il existe cependant une «réorientation de la politique de son gouvernement» des suites de la crise économique et financière mondiale. Soltane Ben Saïd El Mansouri reconnaît, par ailleurs, qu'il y a eu des retraits d'investissements émiratis dans notre pays, mais soutient en contrepartie que beaucoup d'obstacles ont été levés pour investir dans les secteurs de l'agriculture et de l'industrie notamment. «Cela dépend du degré de disposition des gouvernements», a-t-il fait savoir, en affirmant qu'il existe énormément d'opportunités pour investir en Algérie. Le climat d'investissement en Algérie est meilleur par rapport aux autres pays arabes, ajoute le ministre émirati de l'Economie, qui soutient que l'adhésion de notre pays à la grande zone de libre-échange (GZALE) va renforcer davantage les échanges entre les deux pays. Interrogé sur le retrait d'EMMAR, qui devait investir 5 milliards de dollars en Algérie dans l'immobilier principalement, le ministre émirati est catégorique : «C'est juste un report dû aux conditions financières mondiales», a-t-il déclaré devant les journalistes, sans apporter d'autres précisons. Il soulignera toutefois que beaucoup d'investissements sont en cours en Algérie alors que d'autres sont en phase d'étude. Il est utile de rappeler que sur les 50 milliards de dollars d'investissements annoncés par les Emiratis dans notre pays, seul 1,1 milliard a été investi jusqu'ici. Lors de son allocution à la réunion d'hier, Soltane Ben Saïd El Mansouri a appelé à la mise en place d'un «comité de suivi des investissements» entre les deux pays. Tout porte à croire, du moins d'après les déclarations du ministre émirati de l'Economie, que les investissements de ce pays en Algérie vont s'accentuer. De son côté, le ministre des Finances, Karim Djoudi, co-président de la commission algéro-émiratie, s'est montré confiant et a affirmé en marge de cette 8e session de la commission mixte que le rythme des investissements émiratis en Algérie est conséquent. Le souhait, a-t-il déclaré, est d'identifier à travers la commission mixte toutes les contraintes. Karim Djoudi a confirmé par ailleurs que «beaucoup d'investissements émiratis sont en phase de réalisation». «Ce que j'ai compris dans notre réunion, c'est que les Emiratis veulent des informations complémentaires», a indiqué le ministre des Finances.