Le ministre émirati de l'Economie a affirmé qu'en raison de la conjoncture internationale, le groupe a décidé de temporiser. Le groupe Emaar n'a pas plié définitivement bagage. «L'opérateur émirati ne s'est pas retiré de l'Algérie», a assuré le ministre émirati de l'Economie, Soltan Ben Saïd Al-Mansouri en marge des travaux de la 8e session de la Commission mixte algéro-emiratie tenus hier à la Résidence El-Mithak à Alger. «Il faut comprendre parfaitement que ce n'est pas un retrait, mais en raison de la conjoncture économique internationale ayant sévi dans les pays comme les USA et en Europe, il a été décidé de temporiser quant à la réalisation des projets d'investissement du groupe», a-t-il expliqué en précisant toutefois qu'il ne s'agit en aucun cas de retrait. Tout en relevant une forte demande sur le foncier en Algérie, le ministre de l'Economie se montre confiant. «Je pense que le groupe n'a aucune intention de se retirer, bien au contraire, il réorganise sa stratégie d'investissement selon les priorités, et l'Algérie figure parmi les pays prioritaires», a-t-il précisé. Cette déclaration officielle du premier responsable de l'économie émiratie met fin aux supputations et aux rumeurs faisant état de l'abandon des investissements projetés en Algérie. Interrogé sur le climat des investissements en Algérie, l'hôte de Karim Djoudi a affirmé: «Je trouve que le climat des investissements est propice et il y a beaucoup d'opportunités à saisir sur le marché Algérie.» Revenant sur les dernières mesures économiques introduites dans la LFC 2009, le ministre émirati a déclaré compréhensible l'objectif du gouvernement algérien. «Il n'y a pas de limite dans l'ouverture de l'économie nationale», a-t-il affirmé en ajoutant: «Il est tout fait normal que l'Etat algérien se soucie de la protection de son économie et contrôle le processus de libéralisation de celle-ci». Quant à l'impact de ces nouvelles mesures d'investissement sur les activités des investisseurs émiratis, le ministre Djoudi a indiqué que tous les projets concernés, y compris ceux en cours d'examen, ont été déclarés avant la promulgation de ces dispositions. La rencontre d'hier avec le ministre des Finances Karim Djoudi était l'occasion pour les deux parties de clarifier les choses à propos des investissements et de la coopération bilatérale. Lors de son intervention, le ministre émirati a réitéré la volonté des responsables et des opérateurs de son pays d'investir en Algérie. Ce dernier reste même optimiste et s'attend à un grand retour des investisseurs de l'Emirat. D'ailleurs, dès son arrivée à Alger, il a déclaré que son pays envisageait la réalisation de projets d'investissement en Algérie «notamment dans les domaines de l'industrie et du tourisme». Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a reçu hier le ministre de l'Economie de l'Etat des Emirats arabes unis, M.Soltane Ben Saïd al-Mansouri. De son côté, le ministre algérien des Finances a présenté un tableau détaillé sur la politique d'investissement et le programme de développement économique. M.Djoudi a même fait la promotion du programme quinquennal en annonçant que l'Etat a débloqué un budget de 280 milliards de dollars dont 150 pour le nouveau plan et le reste pour les programme en cours. La rencontre a été sanctionnée par plusieurs recommandations. Un mémorandum d'entente et de coopération entre l'Algex et la société Dubai pour le développement des investissements a été signé. Aussi, il a été décidé de créer un comité de suivi de la coopération et la création d'un comité de suivi des investissements. En marge de cette session, un atelier consacré à la réglementation algérienne en matière d'investissement et sur les opportunités offertes par le marché algérien, a été organisé. Les deux parties ont même échangé des projets de texte dans différents domaines de coopération et des réunions ont été programmées pour leur finalisation sur la base d'une feuille de route convenue d'un commun accord.