La semaine écoulée a été marquée par une agitation particulière, animée par une caravane de sensibilisation, initiée par l'association «Santé plus», en charge de la protection du consommateur qui a sillonné le chef-lieu de wilaya et ses communes environnantes, dans l'optique d'indexer et de crucifier les risques de l'intoxication alimentaire. La campagne lancée, tambour battant, a permis d'effectuer un travail de proximité avec des supports édifiants tels les dépliants, posters ou le guide du consommateur, qui définissent les droits et obligations des émetteurs et récepteurs évoluant dans la sphère économique et mercantile. L'association «Santé Plus» multiplie ses actions de sensibilisation et de vulgarisation de la notion de «consommateur», ayant cette faveur d'être drivée par une femme battante, boostée par le fait qu'elle active sous le tryptique de commis de l'Etat dans le secteur, chef de famille et ménagère aguerrie dans la protection de sa santé et de son porte-monnaie devant les étals. Ainsi, elle se définit comme engagée à mieux se défendre sur l'échiquier de la consommation. Cette campagne a servi de fond de toile à une manifestation scientifique, organisée le 26 mai 2010, par la DCP de Guelma et son service de la qualité, consacrée à la prévention contre les risques alimentaires regroupant les DCP de 14 wilayas ainsi qu'un panel d'invités des organisations professionnelles et des cadres supérieurs du ministère du Commerce. Les communications ont traité du contrôle de la conformité des produits alimentaires, des capacités de maîtrise des risques alimentaires, du rôle du mouvement associatif dans la stratégie de prévention, des intoxications alimentaires ou encore de l'implication des intervenants dans la sécurité sanitaire des aliments. Le directeur général du contrôle économique et de la répression de la fraude affirme, que pour l'année 2009, le bilan fait ressortir 190.000 interventions 165.000 PV dressés, des saisies opérées et estimées à 875 millions de dinars et 10.000 décisions de fermeture administrative. L'on apprend aussi que depuis 2006 le ministère du Commerce organise ces regroupements régionaux dans le but d'améliorer et d'uniformiser les moyens de lutte contre les abus et les dysfonctionnements imprévisibles qui altèrent négativement la pratique, le spectre du botulisme mortel ayant sévi en 1998. Dans ce contexte, les pouvoirs publics avaient réagi par une rapide prise en charge du risque alimentaire, en adoptant des approches plus objectives à travers un arsenal juridique adapté avec une mise en application rigoureuse, en amont et en aval. Selon notre interlocuteur «sur les 4.447 cas d'intoxication alimentaire constatés en 2009, nous enregistrons 2.666 émanant de l'alimentation collective soit près de 60%, notamment, lors des fêtes familiales et les DCP vont devoir mobiliser leur personnel féminin pour mener les actions de proximité conséquentes sur le vecteur de la prévention et le comportement civique». Dans nos mœurs actuelles c'est la loi qui dresse les balises des pratiques commerciales de la fabrication et de la concurrence, alors que la consommation reste une culture et un art où l'instinct naturel manipule l'attractivité contre nos capacités mentales de distinguer le bon grain de l'ivraie.