L'EHS de pédiatrie du Mansourah et l'association des pédiatres de Constantine ont organisé, jeudi dernier, dans la salle El-Mizania, la 5e journée thématique autour de l'hématologie pédiatrique (maladies du sang de l'enfant). Cette rencontre a vu une nombreuse participation nationale, avec quelque 300 praticiens (sur un nombre de 600 invités), venus de 15 wilayas de l'Est, ainsi que d'éminents spécialistes comme les professeurs Mehdi, du centre de greffe de moelle d'Alger, et Bradai de l'hôpital de Blida, et une participation française de qualité, avec des spécialistes de la question venus de deux centres de référence de Paris et de Bordeaux. Selon le professeur Khélifi-Touhami, pneumologue pédiatre et président de l'association, «Le thème de la pathologie des globules rouges, des globules blancs et des plaquettes chez l'enfant est très important, sachant que c'est une affection très fréquente dans le Bassin méditerranéen et elle touche beaucoup de nos enfants en Algérie». Lors de la rencontre, ont été évoquées les anciennes thérapeutiques, mais surtout les nouvelles. Le Dr S. Benfetima, maître-assistante en pédiatrie à l'EHS du Mansourah, organisatrice scientifique de la rencontre, a confirmé que cette maladie, mal connue, particulièrement l'anémie héréditaire, est très répandue dans l'Est algérien et touche environ 6% des enfants. «Le thème de la journée porte sur d'autres maladies, mais principalement sur les anémies héréditaires qui sont des pathologies chroniques graves qui sévissent de façon particulière à l'Est du pays, dans des foyers connus, comme les régions de Annaba, Jijel et Skikda, où les cas se comptent par milliers. Leur prise en charge et leur coût financier sont très lourds». Cette praticienne a estimé que la rencontre avec d'éminents spécialistes permet aux participants d'avoir des mises à jour, d'être au courant des nouveautés, surtout au niveau du diagnostic. «Dans ce cadre, dira le Dr Benfetima, il faut citer la démonstration faite par une radiologue-pédiatre de l'hôpital de Créteil (Paris) qui fait l'échodopler transcrânien, technique qui ne se fait nul part en Algérie. Cette nouvelle technique permet de dépister les problèmes vasculaires intracrâniens chez les malades. Aussi, nous attendons à ce que de pareils moyens soient mis à la disposition de nos radiologues, au CHU de Constantine comme à l'EHS du Mansourah, pour appliquer cette technique».