La qualification de l'Algérie à la phase finale de la Coupe du monde a donné lieu à un nombre de qualificatifs et superlatifs pour l'équipe. Les Verts, les Fennecs, les Guerriers du désert et récemment les Lions, pour reprendre l'expression de Saâdane pour ses protégés. C'est dire que les joueurs de l'équipe nationale sont tellement «gâtés» qu'ils bénéficient de nombreux adjectifs, contrairement aux joueurs des autres équipes africaines ou maghrébines dont les appellations sont invariables pour ainsi dire. C'est le cas des Camerounais (Lions indomptables), les Ivoiriens (Eléphants), les Sud-Africains (Bafana Bafana) ou encore les Lions de l'Atlas pour les Marocains ou les Aigles de Carthage pour les Tunisiens. En revanche, les Algériens ont eu droit à plusieurs appellations. Il est vrai que celle des Verts est la plus ancienne en raison de la couleur du drapeau algérien. Les joueurs étaient notamment appelés les Verts lors de leur qualification aux deux phases finales de la Coupe du monde en Espagne (1982) et au Mexique (1986). L'appellation des Fennecs est intervenue dans les années 1990, ce canidé du désert algérien étant une espèce en voie d'extinction. Le Fennec, qui est un animal très habile, est connu pour sa ruse ainsi que pour sa résistance à surmonter les difficultés et à vivre dans un environnement austère. Cela résumait à l'époque la montée en puissance des joueurs de l'équipe nationale. Toutefois, selon certains observateurs, l'appellation des Fennecs est perçue comme une «maladresse», dans la mesure où cet animal est tristement célèbre pour sa puanteur. L'appellation des Guerriers du désert est la plus récente. Elle est assimilée au combat mené par les camarades de Ziani au Caire (Egypte) puis à Oumdermane (Soudan). Lors des matches de qualification au Mondial, les joueurs étaient animés d'une rage de vaincre et d'un esprit de gladiateurs, ce qui leur a valu le qualificatif de Guerriers du désert, allusion faite aux déserts égyptiens et soudanais. Cependant, le tube de l'année qui a fait le tour du monde reste «One, two, three, viva l'Algérie». Ce couplet serait apparu, selon des témoignages, après les trois buts inscrits par l'équipe nationale contre son homologue de France en finale des Jeux méditerranéens d'Alger en 1975. Depuis cette date, «One, two, three, viva l'Algérie» est resté le slogan préféré par les supporters algériens, adopté en 2010 par les sympathisants de l'équipe algérienne de par le monde, notamment dans les pays arabes. Dans ce slogan, on retrouve trois langues, l'anglais, l'italien et le français. C'est fort de la part des Algériens !