La baisse sensible des exportations des hydrocarbures durant le premier semestre de l'année en cours à partir du port de Bejaia a eu pour effet un bilan mitigé de ses activités, a-t-on indiqué à la direction générale de l'Entreprise portuaire de Bejaia (EPB). Cependant, tout en affichant un trafic global en forte réduction (-20,33%), le port réalise une importante croissance au niveau du poste marchandises générales, siège d'une évolution de 19 %, a-t-on relevé. «La baisse des sorties d'hydrocarbures a été une surprise, compte tenu des potentialités du port. C'est une activité qui génère beaucoup de profits en termes d'agrégats financiers. Mais son activité nous échappe», a déploré M. Achour, PDG adjoint, se montrant cependant «satisfait» des résultats du trafic hors hydrocarbures dont la performance est allée au-delà des prévisions qui tablaient sur une croissance de 13 %. Durant ce même semestre, 6,6 millions de tonnes de marchandises (hydrocarbures compris) ont été manutentionnées, contre 8,3 millions de tonnes à la même période en 2009, la chute étant induite, essentiellement, par l'effet hydrocarbures, dont les exportations ont atteint à peine 2,31 millions de tonnes contre 4,69 millions antérieurement. En revanche, le trafic marchandises générales a vigoureusement crû, visiblement dopé par plusieurs postes dont celui des céréales qui s'est caractérisé par des débarquements importants (879.466 tonnes d'orge et maïs, soit +61%), et celui du ciment (198.262 tonnes). Pour sa part, le trafic conteneurs a maintenu un niveau de progression appréciable (+6,33 %). Quelque 81.869 boîtes EVP (Equivalent Vingt Pieds) ont été traitées pendant ce semestre contre 76.996 unités antérieurement. L'évolution se confirme d'ailleurs en termes de tonnage du trafic conteneurisé qui passe ainsi de 478.000 tonnes au premier semestre 2009 à 568.000 tonnes à la fin du mois de juin dernier. Ce bilan fait par ailleurs apparaître une augmentation du nombre de navires ayant séjourné à quai (662 contre 576), mais dont l'affluence a eu un effet négatif sur leur temps d'attente en rade, en légère hausse. La demande en postes à quai et le manque d'espace d'entreposage en sont les explications les plus admises, le port étant arrivé non seulement à saturation mais de plus se trouve pénalisé par les lenteurs dans les opérations de dégagement en zone extra-portuaire. Actuellement, il y a 80.000 tonnes de marchandises entreposées sur les quais, contre une moyenne habituelle ne dépassant pas 40.000 tonnes, a-t-on déploré.