Bonne nouvelle pour les amateurs de théâtre, ils auront droit aujourd'hui à 19h à une désopilante pièce théâtrale, au titre pour le moins accrocheur : «Louêbet Ezzaouedj oua zharr», autrement dit : «Le jeu du mariage et du hasard» ! Il s'agit d'une adaptation libre, faite par Mourad Senouci, de la célèbre pièce de Marivaux «Jeux d'amours et de hasard», qui vient grossir les rangs des productions du théâtre régional d'Oran. Contrairement à la pièce originale, cette adaptation a été écourtée, pour passer de 3h à seulement une heure et quart. A ceci près qu'il s'agit d'une heure et quart d'humour très dosé, et à la sauce algérienne qui plus est ! Le pitch est simple : deux nobles familles s'entendent pour marier leurs enfants. La première famille veut marier son fils à la fille de la seconde famille. Mais le problème, ces deux derniers ont de gros préjugés sur la notion même du mariage, et ne veulent pas du tout entendre parler de se marier. Là est d'ailleurs leur point commun ! Ceci dit, sous l'insistance de leurs parents, ils décident de jouer le jeu et de se rencontrer. Tenant tout de même à ses principes, la fille a eu l'idée maligne d'y aller sous l'habit de la servante, juste pour avoir une idée sur ce soi-disant «prince charmant». Mais le problème : ce dernier, loin d'être bête, a eu exactement la même idée. Au final, la rencontre a eu lieu entre le valet et la servante des deux familles respectives. Cette scène va créer, on l'imagine aisément, une situation de quiproquo, qui va de pire en pire, au grand bonheur du public ! Le TRO a fait salle comble lors de la générale de cette pièce le mois de mai dernier. Adaptée par Mourad Senouci, et mise en scène par Azri Ghouti, c'est Blaha Benziane qui a joué le rôle du valet et Fadila Hachmaoui celui de la servante. Quant aux deux fiancés, ils ont été assurés par Samir Bouanani, et l'actrice débutante Nassima, qui est montée sur scène pour la première fois. Belaroussi Mohamed a quant à lui joué le rôle du père. Pour rappel, cette adaptation devait se jouer à la fin des années quatre-vingt dix à l'initiative de la coopérative Abdelkader Alloula. Le manque de moyens financiers à cette époque a fait qu'elle n'a vu le jour que dix années après. Comme quoi, mieux vaut tard que jamais.