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Les toilettes publiques, symptôme de la gangrène… !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 07 - 2010

«Exhorte-les à la propreté, qui est l'image de la netteté de l'âme.»1
Un simple clic sur le clavier, ce sésame contemporain qui donne miraculeusement accès à un univers infini – quoique virtuel – de sciences et de savoirs, jadis réputés voies impénétrables, peut nous renseigner sur l'histoire antique de cette utilité publique, les toilettes publiques !
En effet, au XXVe siècle avant J.-C. dans la civilisation harappéenne, la Mésopotamie ou dans la Rome antique, existait déjà ce service public mis ingénieusement à la disposition de la plèbe ! En parler encore de nos jours –incongru, voire offusquant, dites-vous – démontre, on ne peut plus alarmant, que quelque chose fait grincer, avec une résonnance troublant les tympans, l'engrenage de notre «machine à pétrole»2 qui peine à ajuster les tours de son vilebrequin démesuré proportionnellement aux vitesses vainement désirées…
L'Algérien lambda, détrônant Ibn Batuta, n'aurait jamais été de marbre face aux constatations relevées au cours de ses multiples «conquêtes» de la planète, en étudiant, en touriste «ceinture serrée», voire même en hitiste promu – oisiveté nommant – au rang de Harrag erré ! Ainsi, habitué à des pieds de murs déclassés du statut de soutien aux hitistes «animés !» à celui de pissotière minée, il est ébloui, à chacune de ses aventures vespasiennes pour les besoins de ses ablutions quotidiennes, par le confort qu'offrent ces terres où le voile intégral est désormais interdit ! Dès son come-back dans la foultitude caractérisant les artères de la grande maison, ne pouvant se libérer, drogué à outrance, voire à l'overdose de la civilisation, de sa dépendance à la culture du comparatisme qui le dérange et le ronge, il n'arrive pas à expliquer ce phénomène d'insalubrité qui est presque relégué, par toute une société, dans la case futilité !!?
Dressons un plan de nos villes «magnifiques» et comptabilisons statistiquement nos toilettes publiques, leur nombre, leur état, l'hygiène qui y règne, la disponibilité de l'eau, la répartition pour les deux sexes etc., sans «oser» désamorcer les bombes des odeurs nauséabondes !?
On peut même s'aventurer, en sourdine, dans cette quête de latrines, dans les lieux réputés pour le savoir, tels que les universités, pour heurter notre immunité face à de pathologiques insalubrités ! Les autres institutions, y compris nos hôpitaux qui sont censés être vitaux, ne sont pas des moindres. Les gares routières c'est le calvaire ! Quant aux grandes villes, seuls les lieux légués par les rapatriés, relégués tel une archive non triée, baignant dans une corrosion infecte et ordurière, essayent de camoufler leurs tares par une prestation digne des bagnards…
Un cas concret, qu'on peut échantillonner et «offrir» en coffret, nous mène en visionnaires avisés dans un beau coin, parmi des milliers peuplant notre polygone sacralisé, le jardin du 20 Août qui a, par sa réincarnation enchanteresse, émerveillé Saida, la ville des eaux !, qui ne peut qu'en être fière et heureuse. Les familles saïdéennes, les visiteurs atterrissant du sud-ouest, voire les émigrés venus se ressourcer et se régénérer découvrent la splendeur d'un jardin et la chaleur conviviale caractérisant l'accueil et les prestations fournies à travers les allées féériques de cet espace naturel digne des Mille et Une Nuits…
Cependant, il ya un hic !? Si, par inconvenance, voire impolitesse ! vous osez, tiré du pantalon par votre fils ou l'oreille chatouillée par votre Aïni, poser l'indécente question de vouloir utiliser la boussole pour atterrir sur les toilettes publiques ? Votre prestataire, quoiqu'il se fût mis à quatre, en supplice, pour vous réserver le meilleur service, serait dans un tel embarras - vous en serez étonnés - qu'il ne trouverait aucune explication convaincante à vous donner… !
D'après des constatations sur les lieux, l'entreprise, qui fut chargée par la direction de l'environnement de Saïda, maître de l'ouvrage en quête de restaurer les lieux environnementaux et les espaces de loisirs, aurait, certes, construit «Beyt erraha» pour femmes et pour hommes mais n'aurait pas trouvé utile de raccorder les sièges turcs à un réseau d'assainissement !! Le décor aurait, paraît-il, suffi pour donner l'apparence d'un travail achevé, et puisque s'agissant d'une futilité, pas besoin que l'abcès soit crevé !? Le plan quinquennal 2010/2014 galopant à vive allure, cette petite «maladresse» trouvera dans cette largesse une régularisation avant l'usure ! Au demeurant, soyons optimistes et ayons confiance dans nos entrepreneurs alchimistes, il se trouverait – qui sait ! – quelques-uns parmi eux, ayant l'instinct de dénicher l'affaire à la poule aux œufs d'or, de se convertir dans ce créneau rapporteur. Ils contribueront ainsi à polir l'image de nos villes à l'exemple des chefs d'œuvre qu'ils n'ont jamais cessé de livrer…
Un ami atterrissant récemment, à l'issue d'un voyage d'études en cette terre qui connut la révolution sanitaire au XIXe siècle après l'invention de la chasse d'eau au XVIe siècle, me confia cette constatation prophétique : «Le jour où on arriverait à avoir des toilettes publiques dignes d'un être humain du XXIIe siècle, tous nos problèmes pourraient être résolus !?». Commençons alors par nous y mettre, il y va du devenir de notre société ! Et puis ne désigne-t-on pas dans notre langage algérien ces lieux de «Beyt Erraha» qui est synonyme de quiétude et bien-être…
Et dire que nous sommes une communauté qui se vante de pratiquer cinq fois les ablutions !?
Notes :
1. L'auteur des «Lettres Persanes»…
2. Le Quotidien d'Oran du 08/11/2009, page 20


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