C'est à un véritable coup de sang que s'est livré le wali de Tiaret, M. Bousmaha Med, lundi, quand il a réuni sous le sceau de l'urgence tout l'aréopage des responsables locaux pour dresser un état des lieux des plus accablants sur ce qu'est devenue la capitale de la wilaya qui se « rurbanise » à vue d'œil selon lui, prenant une batterie de mesures pour parer à l'affligeante situation dans laquelle est empêtrée la méga cité. En effet, et selon un communiqué de la cellule de communication, le chef de l'exécutif de wilaya n'est pas allé de main morte pour sérier les maux dont souffrent la ville de Tiaret avant de décider d'une feuille de route pour redonner à la capitale des Hauts Plateaux de l'Ouest un visage qui lui sied. Ainsi, au vu de l'état des lieux des plus accablants dressé par le premier responsable de la wilaya, ce dernier a instruit le chef de daïra (en l'absence de l'exécutif communal dont le mandat est suspendu) qui « doit collaborer étroitement avec des attachés au cabinet du wali pour exécuter au plus tôt la stratégie pensée par le chef de l'exécutif et visant à « gommer les stigmates d'une ville dont le chaos urbanistique doit disparaître au plus vite ( ) », lit-on dans le communiqué de la cellule de communication de la wilaya. Déclinée en deux volets, le premier, technique et placé sous l'égide directe du secrétaire général de la commune et le second, technique, placé sous la supervision des services de la daïra de Tiaret, la stratégie prônée par le wali consiste à coordonner les travaux avec tous les services techniques relevant des prérogatives de puissance publique de l'Etat, et ce, afin de reprendre en entier le réseau de l'éclairage public à l'intérieur du périmètre urbain de la ville de Tiaret et entamer une vaste opération de nettoyage des quartiers de la ville et la réhabilitation des espaces verts à l'état d'abandon. Les services techniques relevant des directions du Logement et des Equipements publics, de la DUC, la direction des mines et de l'industrie, l'entreprise Sonelgaz et la direction de l'environnement sont, quant à eux, chargés du ravalement des façades des immeubles, des trottoirs et des bordures de la ville et l'entretien du réseau routier intra-muros, entre autres actions censées redonner à Tiaret un visage digne d'une capitale qui prétend toujours au statut de pôle économique et commercial à vocation régionale. Pointant un doigt accusateur en direction du citoyen, le premier responsable de la wilaya a dénoncé, sur un ton comminatoire, le comportement «peu civique» des habitants de la ville, ce qui a eu pour «retombées négatives une rurbanisation qui ne peut plus être tolérée », selon les termes du communiqué émanant du cabinet du wali. Et à propos de la présence d'enclos pour animaux d'élevage à lintérieur même de la ville, le chef de l'exécutif de wilaya a menacé de sanctions sévères tout contrevenant comme la confiscation des cheptels, assortie de lourdes amendes financières conformément à la loi. Lors de la même réunion, il a également été question de la réhabilitation du parc d'attractions et de loisirs implanté au beau milieu de la magnifique pinède, aujourd'hui transformée en décharge publique à ciel ouvert. Le nécessaire « partenariat positif » entre le citoyen en tant qu'acteur actif du développement et les gestionnaires de la chose publique locale a été l'autre point nodal sur lequel est longuement revenu le chef de l'exécutif de wilaya pour «coordonner les efforts tous azimuts consentis par tout un chacun afin de faire de l'antique Tihert une ville où il fait bon vivre, surtout que des ressources financières sans précédent viennent d'être allouées à la wilaya pour la réalisation d'un nombre très important de projets visant à satisfaire les besoins essentiels des populations, à l'exemple de l'électrification rurale et la connexion au réseau public de gaz naturel ; deux domaines où la wilaya occupe une place enviable à l'échelon national.