Mohamed Zine, chef de la daïra d'Aïn Kermès en rendant visite inopinément dans la région steppique d'El-Morra (5 000 ha et relevant de la commune de Sidi Abderrahmane à quelque 12 km du chef-lieu de daïra d'Aïn Kermès), s'est heurté à une situation des plus énigmatiques, voire encore inexplicables : construction de deux logements ruraux en plein cœur de la parcelle de terres steppiques protégées par toutes les lois, dans le cadre des projets de mise en défens. Il à signaler qu'il s'agit d'une parcelle dûment protégée et dénommée Khneg-Essoug. Les deux propriétaires de ces logements ruraux ont avancé qu'ils ont consulté le P/APC, qui leur aurait délivré des «papiers» pour une éventuelle construction, violant de ce fait toutes les instructions du wali Bousmaha Mohamed. Parallèlement à cela, de hauts responsables au niveau de la wilaya de Tiaret se sont interrogés sur les desseins des services techniques qui ont eu «l'audace» de gérer cette tendancieuse procédure. Devant ce fait, le chef de daïra n'est pas resté les bras croisés et a qualifié cela comme étant un véritable scandale. Une allusion qui porte atteinte à la sécurité de l'Etat, d'ailleurs la dissolution de l'APC de Sidi Abderrahmane a fait objet d'une proposition avancée par le chef de daïra d'Aïn Kermès au wali de Tiaret, M. Bousmaha Med connu par ses positions devant les dépassements répétés et visant à déstabiliser la paisible localité de Sidi Abderrahmane, où la population condamne l'esprit d'impunité. Selon des sources, quatre dossiers relatifs à la mauvaise gestion, au détournement de deniers publics, au faux et usage de faux traînent toujours au niveau de la justice. Dans ce sens, il faut noter que les services du Darak El-Watani sous le commandement du colonel Mekhalfa Tewfik, ont ficelé ces dossiers sous une synthèse : «Le P/APC a agi comme étant propriétaire de la commune de Sidi Abderrahmane» et moult interrogations dirigent les discussions de plusieurs milieux à Tiaret. Ces dossiers dont parle toute la population sont relatifs aux redevances de location de terres steppiques et qui s'évalueraient à près de 3 milliards de centimes, ainsi que l'affaire du faux et usage de faux d'un contrat de travail signé par l'actuel P/APC à l'ex-P/AP de la commune de Madna relevant de la daïra d'Aïn Kermès. A cela, s'ajoute l'affaire des logements ruraux implantée en zone steppique et aussi le dossier du pré emploi. Par ailleurs, le conservateur des forêts en visite inopinée n'a pas mâché ses mots et a qualifié ce qui se passe comme des violations aux instructions de M. le wali et aurait envoyé un rapport relatif à la gestion des terres mises en défens. A l'heure où nous mettons sous presse, nous apprenons que le haut comité de la défense de la steppe a dépêché un grand responsable en vue de diligenter une enquête suite aux dépassements signalés sur les lieux. Plusieurs éleveurs ont exhibé des «permis d'accès» aux terres protégées. Pour l'heure, le bouillonnement social a atteint son paroxysme, et tous les ingrédients de la dissolution de l'APC sont sur la table de M. le wali, qui, en énarque aguerri, entrera en riposte aux violations des arrêtés.