La commission de contrôle, composée d'agents du service des mines, de l'entreprise NAFTAL, de la direction du commerce, des représentants de l'association des gérants de stations d'essence, de la Sûreté et de l'Office national de métrologie légale (ONML), mise en place depuis deux mois par la wilaya, n'a finalement pas donné beaucoup de résultats. En effet, à l'exception des contrôles routiniers de sécurité des lieux, la prévention, les bacs de sable et autres extincteurs pour lutter contre d'éventuels incendies, rien de spécial ou presque n'a été fait. Et notamment la vérification des volucompteurs qui ont été bien souvent décriés par les automobilistes, car beaucoup se souviennent encore, il y a quelques années, des stations d'essence dont les volucompteurs présentaient des défaillances. A l'époque, la chose a été prouvée et avait même fait scandale. «En l'absence d'une instance de contrôle, le marché est livré à lui-même et en la matière c'est le règne de l'anarchie et de l'impunité», déploraient et déplorent encore des consommateurs. Questionné sur ce sujet, le responsable du bureau local de l'Office national de métrologie légale (ONML), M. Bouzidi, souligne que si le bureau de l'ONML existe à Constantine, il y a lieu de savoir «que je suis seul à bord». Et d'expliquer «qu'il est le seul employé de l'Office, qu'il est au four et au moulin, sans aucun technicien et juste deux employées du filet social qui s'occupent surtout de l'accueil». Malheureusement, dira-t-il, l'Office ne peut ainsi faire les contrôles nécessaires, du fait que, pour l'instant, il ne dispose pas de technicien pour les effectuer. Ainsi, dit-il, le travail de la commission se limite pour le moment au volet mise à niveau de ces stations. Il est à signaler qu'il existe dans la wilaya 35 stations-service, 17 appartenant à NAFTAL (dont six gérées directement et 11 dites de gérance libre concédées à des particuliers) et 18 autres appartenant à des privés. La situation de la plupart de ces stations laisse à désirer, d'où la création de cette commission qui doit veiller à leur modernisation. Laquelle modernisation doit concerner plusieurs aspects afférents à l'environnement, à la sécurité, à des réhabilitations de bâtisses, au désherbage, etc. Jusqu'à maintenant, 25 de ces stations ont été «visitées» et des réserves ont été émises. Ces dernières ont rapport surtout à l'aspect sécuritaire (délimitation de la zone de stockage, création de bassin de décantation pour éviter la contamination des réseaux AEP, vérification des facturations des produits servis dans les fast-foods et les motels qui s'y trouvent.