En début de saison, personne ne donnait cher des chances de la JSK dans cette prestigieuse compétition africaine. Nombreux sont ceux qui ont douté des capacités des Canaris en ce début de saison. Mais ces jugements se sont avérés quelque peu hâtifs car on a tendance à oublier que toutes les équipes du monde sont appelées à traverser des périodes de transition et oublier qu'à la JSK, il reste des hommes pour hisser le club vers les sommets. Au sein de cette équipe, le premier critère reste le respect des couleurs du club, c'est la culture que les responsables ont toujours inculquée à leurs joueurs. Il fallait compter sur des hommes compétents et fiers de servir la JSK, ce qui explique le choix des joueurs qui répondent à un certain profil. Aussi, les responsables de la JSK ont eu la main heureuse d'engager un jeune coach, déterminé à réussir sa nouvelle carrière d'entraîneur. Résultat ? Les «Lions du Djurdjura» ont fini par rugir là où on les attendait le moins pour devenir d'un seul coup la bête noire des clubs égyptiens et de l'ogre Ahly du Caire et arracher un billet pour le carré d'as de la ligue des champions d'Afrique. Encore plus, la JSK a marqué de son empreinte cette phase des poules pour devenir la seule équipe des deux groupes confondues invaincue lors des six matches avec la meilleure défense avec deux buts seulement encaissés dont un sur penalty et totalisant le plus grand nombre de points, quatorze, devant l'ES Tunis, et bien loin des autres prétendants tels que le Ahly du Caire, le tenant du titre, l'ES Sétif, le Hearthland, finaliste de la dernière édition, et Al Ismaily. Le président de la JSK, Moh Chérih Hannachi, considéré comme l'homme des grands défis, avec le soutien de ses proches collaborateurs et du public, ne s'est jamais avoué vaincu, même dans les moments difficiles. Replacer la JSK dans le concert international, c'est le leitmotiv des dirigeants. Pour cela, Hannachi dira : «C'est légitime de notre part d'axer tous nos efforts pour remporter cette Champion's League car maintenant tout reste possible pour les quatre demi-finalistes. Nous allons faire le maximum pour décrocher le titre continental, mais sans pour autant brûler les étapes. Dans un premier temps, on prépare notre match contre TP Mazembe pour accéder en finale, ensuite, on aura tout le temps pour penser à la finale et pourquoi pas donner un nouveau titre continental à l'Algérie et permettre à la JSK de renouer avec les consécrations internationales». Pour ce qui est du championnat national, notre interlocuteur a été clair et direct en ce qui concerne les ambitions de son club. «La JSK est une équipe qui a toujours joué les premiers rôles. C'est la philosophie du club. Nous sommes en train de se préparer en conséquence. Chaque chose en son temps, actuellement, la priorité c'est la demi-finale de la ligue des champions d'Afrique, pour le championnat, on verra par la suite». Hannachi a tenu à préciser qu'il n'y a pas de secret quant à cette réussite, car à la JSK, l'avantage réside dans le fait que tout le monde travaille dans un climat de confiance tout en tirant dans le même sens. «La réussite de la JSK est le résultat de la stabilité à tous les niveaux, c'est aussi le travail du staff technique et de l'équipe dirigeante ainsi que de la disponibilité des joueurs. On a toujours mis les moyens nécessaires qui permettent aux joueurs de progresser et de donner des assises solides au club. A la JSK, c'est l'intérêt du club qui prime». Aussi, la crédibilité a été également un facteur déterminant chez les dirigeants de la JSK qui viennent, selon Hannachi, de bénéficier du soutien de deux grandes firmes dont les noms seront dévoilés après les signatures des contrats de sponsoring. «La JSK a des sponsors d'Algérie et de France. Pour cela, Dieu merci, tant qu'il y a des hommes, la JSK survivra. Le club a une image de marque que nous avons toujours préservée. Celui qui veut contribuer à l'édifice de la JSK, il est le bienvenu et toutes les portes lui seront ouvertes». En conclusion et à propos de la nouvelle loi relative aux joueurs africains, Hannachi a été catégorique. «A cette cadence, aucun club algérien ne pourra gagner la coupe d'Afrique. Dans le monde du professionnalisme, il est impératif d'engager des joueurs africains, c'est la réalité du terrain, car ce sont des joueurs dont l'apport est considérable. Quand on est professionnel, on doit recruter pour donner un meilleur produit et faire des résultats. Nous autoriser deux Africains pour faire jouer un seul, c'est incompatible aux règles du jeu», affirmera-t-il. En somme, les «Verts et Jaunes» sont en route pour un nouveau sacre continental à la veille de l'instauration du premier championnat professionnel de toute l'histoire du football algérien. Il reste à présent pour les autorités et les instances concernées de se mobiliser derrière la JSK qui représente l'Algérie.