Dans un ordre du jour à un point, la démission du président de l'APC de Biskra, Ahmed Kelatma, a été entérinée avant-hier en assemblée plénière. Au cours de la cérémonie d'adieu, le maire démissionnaire a félicité ceux qui l'ont soutenu durant son pénible début de mandat et a recommandé aux élus de «se serrer les coudes et d'œuvrer non pour se faire un nom mais pour l'intérêt du citoyen qui attend beaucoup de sa mairie». Avant de clore la séance, M. Kelatma donnera la parole à quelques membres. Certains ont regretté son départ, d'autres, dans un discours empreint de tartuferie, feront l'éloge de l'homme qu'ils avaient pourtant jeté en pâture sur la voie publique. Ses opposants, sans prendre de gants, ont préféré lui dire ce que pensaient d'autres tout bas. «Moi, dira l'un des élus rivaux, je ne suis pas un hypocrite M. le Maire, votre démission est venue à point, nous l'acceptons et il n'est plus question de tergiverser sur cette décision». A la suite de cette dernière réunion, le président de l'APC déclarera la levée de la séance. En application de l'actuel code communal, le futur maire sera choisi parmi les élus FLN, parti majoritaire, après approbation de la délibération par le wali. Le nouvel homme réussira-t-il à détendre l'atmosphère viciée qui règne à chaque plénière? Réussira-t-il à réinstaurer le dialogue, à dépasser le clanisme et l'esprit partisan qui ont caractérisé le début de ce mandat ? La ville de Biskra, chef-lieu de wilaya, a souffert de la dégradation des rapports entre les élus depuis le début de cette aventure électorale. Devra-t-elle s'enliser encore plus et rater l'occasion de faire de ce plan quinquennal une rampe de lancement ? L'orgueil biskri l'emportera-t-il sur la vision étroite de certains ?