Au lieu de retrousser les manches pour répondre aux besoins énormes de la population et de multiplier les efforts pour pouvoir rattraper au moins une partie des retards accumulés en matière de développement local, les APC de certaines communes de la wilaya de Biskra connaissent depuis les dernières élections municipales une situation de blocage qui influe directement sur le quotidien du citoyen dont la plus récente est celle à l'issue de laquelle Mohamed Kelatma, P/APC du chef-lieu de la wilaya a jeté l'éponge. Ce dernier a, il y a quelques semaines, démissionné de ses fonctions de maire pour des raisons personnelles, indique-t-il dans sa lettre détaillée adressée au premier magistrat de la wilaya. Certains soulignent que la décision de l'ex-maire FLNiste est motivée par l'impossibilité de continuer de travailler avec ses opposants, lesquels n'ont pas caché leur satisfaction lors de l'annonce en séance plénière de sa décision. «Votre démission est acceptée, M. le maire, elle intervient au moment opportun», dira l'un de ses détracteurs en majorité militants du RND, auxquels il s'est adressé en leur conseillant de resserrer les rangs et d'œuvrer pour l'intérêt général des Biskris, chose qui ne peut être faite dans une atmosphère glaciale régnant au sein de l'assemblée caractérisée par la prédominance du clanisme et de l'esprit partisan. Son successeur, Mohamed Bakhouche, pour lequel les élus du vieux parti jouissant de la majorité absolue ont opté pour répondre aux mille et une attentes et préoccupations de plus de 300 000 citoyens, s'est retrouvé dans la même situation. Il est jusqu'à l'heure actuelle boycotté par les rivaux du FLN. Il y a lieu de souligner que depuis les dernières joutes électorales, la pluralité est synonyme de division au sein de l'APC en question où le dialogue demeure absent jusqu'à nouvel ordre. Seuls l'esprit partisan et le clanisme sont présents. Pour rappel, la démission du maire de Biskra intervient une année après celle du P/APW, lequel a jeté l'éponge après avoir été devancé par 87 voix par son rival lors des sénatoriales. La situation semble être suffisamment grave à El-Hadjeb aussi, une localité située à une dizaine de km au sud de Biskra. En effet, depuis 2007, la commune vit un second épisode de blocage lors duquel l'actuel maire représentant le bloc FLN de la région demeure toujours boudé par la majorité des élus, lesquels refusent de travailler avec lui pour des raisons données dont le tribalisme, ce mal qui continue à ronger la totalité des 33 communes que compte la wilaya de Biskra. Dans l'état actuel des choses, la population locale, qui se plaint dans l'ensemble de la façon avec laquelle on gère les affaires de la commune, a procédé, il y a quelques jours, à la fermeture de la route reliant la localité au chef-lieu de la wilaya. La même localité a connu, il y a un certain temps, la même situation lors de laquelle les sages de la région ont dû avoir recours aux personnalités les plus influentes de la région et aux autorités de la wilaya pour débloquer la situation qui prévalait au sein de l'APC. Après de longues heures de tractations entre les intermédiaires et les élus rivaux, un consensus a finalement été établi, selon lequel le président de l'APC issu du FNA est maintenu à son poste, tandis que le poste d'adjoint au maire, objet de discorde, est revenu à un élu du HMS, et que, en troisième position, un élu du RND a été placé.