Les 5 membres du RND et 2 du PT, siégeant au conseil municipal de la ville de Biskra, ont refusé de prendre part aux travaux de la première assemblée générale ordinaire de l'année. Exaspérés par le refus « catégorique » d'incorporer à l'ordre du jour des sujets ayant trait à la gestion de la ville et à l'adjudication de certains marchés sur lesquels ils « demandent des éclaircissements depuis des mois », et « consternés » par les propos jugés « insultants » proférés par le chef de l'exécutif municipal à l'encontre de certains d'entre eux, ils ont quitté la salle de réunion. Au cours d'une conférence de presse organisée dans l'après-midi du même jour, au siége du RND, les 7 élus ont expliqué que leur boycott des travaux du conseil municipal avait pour but de mettre l'opinion publique au courant des dissensions qui entravent les activités de la municipalité de Biskra. Enumérant, dans un document transmis à la presse, une bordée de griefs contre le président de l'APC, coupable, selon eux, « d'absentéisme répété, de mauvaise gestion et de mépris envers les élus qui ne sont pas de son obédience », ils affirment que de très nombreux projets inscrits au PCD 2009 n'ont pas vu le jour ou sont restés inachevés, et que le budget dévolu à celui de 2010 a été fortement tronqué à cause des retards dans la réalisation des projets. Ils ajoutent que les associations sportives et culturelles de Biskra n'ont pas reçu leurs budgets l'année dernière et que l'activité des commissions sociales de l'APC a été gelée du fait des divergences partisanes. Invité à commenter cette fronde des 7 élus, Ahmed Kelatma, président de l'APC de Biskra, issu du FLN, rejette en bloc leurs allégations et autres accusations, déclarant à ce propos : « Ce groupe mené par quelqu'un qui convoitait le siège de vice-président de l'APC sans parvenir à ses fins, est minoritaire mais il veut malgré tout imposer son diktat à l'APC. Ce qui est illogique. » Et d'ajouter : « Ce sont des opposants politiques, des gens avides de responsabilité, de fauteuils et de privilèges pour eux et leurs proches. Ils n'ont rien fait depuis deux ans pour les habitants de Biskra. Tout va bien dans notre commune. Les passations de marchés sont régulières. » Le premier responsable de l'exécutif municipal en appelle à l'arbitrage des citoyens, lesquels, expliquera-t-il, « perçoivent, mieux que quiconque, les effets de notre travail sur leur vie quotidienne et sur leur environnement immédiat ».