La grève des travailleurs d'ArcelorMittal entamée d'une manière timide prend de l'ampleur avec la mobilisation d'autres travailleurs comme ceux des ateliers L.R.B (Laminoir rond à béton) qui se sont joints à ce mouvement de grève avec comme principale revendication la réouverture du siège du syndicat d'entreprise fermé par les opposants à Smaïn Kouadria, le SG du syndicat. Deux tentatives en vue de raisonner les grévistes et les amener à rejoindre leurs postes de travail menées par le DG d'ArcelorMittal, M. le Gouic, se sont soldées par un échec dans l'après-midi du mardi. En effet, les travailleurs grévistes rassemblés devant la direction des laminoirs ont reproché à la direction sa «mollesse et son rôle de spectateur avec ces opposants au SG du syndicat de l'entreprise». La direction a pris les mesures nécessaires pour faire évacuer ceux qui perturbent l'entrée des gens à l'usine. Enfin, aux alentours de 11h30, Smaïn Kouadria a pu rentrer par la porte de garde avec une marche pacifique à laquelle ont pris part des dizaines de travailleurs. Parmi les revendications, la réouverture du siège du syndicat d'entreprise, le «retour en toute sécurité» du secrétaire général de ce syndicat et à la reprise des négociations sur les augmentations des salaires et des primes. Les grévistes exigent également de la direction générale d'ArcelorMittal «d'assurer la sécurité dans les sites de travail» et de «procéder à la régularisation de la relation de travail de près de 300 employés versés dans l'activité de sous-traitance et arrivés en fin de contrat», en vertu d'un accord signé avec l'employeur. Le siège du syndicat d'entreprise avait été fermé et les négociations sur les augmentations salariales et les primes suspendues, à la suite d'un conflit qui oppose depuis août dernier le syndicat d'entreprise au comité de participation (CP) à cause d'une question de «représentativité». Le CP dont plusieurs membres avaient organisé, lundi dernier, une action de protestation devant le siège de l'Union de wilaya UTGA, continue de revendiquer la «dissolution» du syndicat d'entreprise et de son bureau exécutif.