Des centaines d'employés des autres unités ont rejoint le mouvement de grève lancé lundi pour les mêmes revendications. Rien ne va plus au complexe sidérurgique ArcelorMittal d'El Hadjar. Les employés de ce complexe continuent, pour la deuxième journée consécutive, à observer un mouvement de protestation. Le débrayage a pris de l'ampleur. Selon une source syndicale de cette usine, les employés des autres ateliers ont rejoint dans la journée d'hier le mouvement de protestation. Il s'agit, selon la même source, des travailleurs de l'unité de production laminoirs LAC-LAF, la galvanisation, l'unité de maintenance industrielle, l'unité aciérie à oxygène 2. Le personnel de ces unités avait rejoint leurs collègues des autres unités déjà en grève. Ils étaient environ 600 travailleurs, selon la même source, à déclencher un mouvement de grève lundi dernier. Il s'agit des employés de l'atelier laminoirs et le haut-fourneau 2. Les grévistes revendiquent les mêmes doléances. Parmi les grévistes, on dénombre 300 employés qui occupent les postes de production, versés dans l'activité de sous-traitance et arrivés en fin de contrat. L'administration s'est engagée, en août dernier, dans un accord signé avec le syndicat dirigé par Smaïl Koudria, d'assurer l'insertion de ces employés en remplaçant les travailleurs partis en retraite. Ayant appris, selon nos sources, que l'administration songe à renoncer à son engagement, ces derniers ont entamé ce mouvement dans le but de clarifier leur statut avec l'administration et surtout pour exiger, en tout état de cause, la régularisation de leur relation de travail en vertu dudit accord. Concernant le personnel des autres ateliers, les revendications restent les mêmes, à savoir la réouverture du siège du syndicat d'entreprise, la reprise des négociations sur les augmentations salariales, le retour du SG du syndicat et les primes. Les grévistes exigent également de la direction générale d'ArcelorMittal Annaba d'assurer la sécurité dans les sites de travail, a indiqué la même source. Le siège du syndicat d'entreprise avait été fermé et les négociations sur les augmentations salariales et les primes suspendues à la suite de la naissance, en août dernier, d'un conflit opposant le syndicat d'entreprise au comité de participation pour une question de «représentativité». Le débrayage se poursuit, malgré le fait que l'administration de l'usine aurait mis fin, avant-hier, aux fonctions de Daniel Atlan, directeur des ressources humaines du complexe. Pour les syndicalistes, qui ont bien accueilli cette décision, le limogeage de ce responsable ne pourra pas mettre fin au débrayage. Car, expliquent-ils, cette démarche ne constitue pas une revendication des travailleurs. A noter que l'impact de cette grève sera néfaste pour le complexe, notamment sur le plan de la productivité. A présent, le bras de fer peut bien se durcir. Les portes des négociations sont fermées. La crise de représentativité entre le syndicat et le comité de participation a atteint son paroxysme. Le bureau de wilaya Ugta de Annaba observe encore. L'administration de son côté, n'est pas près, apparemment, de procéder à l'augmentation des salaires des travailleurs. Tout laisse croire que ce conflit est loin de connaître son épilogue et que la protestation a de beaux jours devant elle.