Le conflit qui a éclaté entre la direction de l'Education nationale et les représentants syndicaux des enseignants du secondaire suite à la suspension par mesures disciplinaires de trois professeurs de l'enseignement technique du lycée Ibn Mahrez El Ouahrani (ex-St Eugène), a connu jeudi un heureux dénouement. Le directeur de l'Académie a opté pour l'apaisement en décidant la réintégration des trois enseignantes. «Nous avons gelé la journée de protestation annoncée pour jeudi 28 octobre après la satisfaction de l'essentiel de nos revendications. Le directeur de l'Académie s'est engagé personnellement à prendre en charge nos doléances. Il a ainsi décidé de réintégrer les trois enseignantes suspendues par mesures disciplinaires par le directeur du lycée Ibn Mahrez El Ouharani. Il a aussi dépêché une commission d'enquête dans les lycées pour s'enquérir des conditions d'application de la circulaire portant sur le complément du volume horaire», affirme un membre du bureau local du Snapest. Les professeurs de l'enseignement secondaire avaient menacé, mercredi, de lancer une journée de protestation dans les lycées aux fins de contester la suspension de trois professeurs de l'enseignement technique qui avaient refusé d'assurer les cours d'informatique. Le recours à la protesta a été décidé à l'issue des AG tenues mercredi matin dans l'ensemble des lycées de la wilaya. Le Snapest avait rejeté en bloc la récente circulaire de l'Académie concernant le complément du volume horaire. Le syndicat a qualifié cette circulaire comme une «mauvaise interprétation de la réglementation». «Les professeurs du technique sont appelés à enseigner l'informatique, alors qu'aucune formation n'a été assurée pour les enseignants concernés. Le nouveau programme de cette matière, comportant plusieurs modules comme l'Excel, nécessite une formation spécifique en informatique. Nous refusons de jouer les bouche-trous de la réforme scolaire», avait déclaré mercredi un syndicaliste. Le Snapest avait dénoncé une «gestion par glissement» du secteur de l'Education à Oran. «Le plan de gestion du personnel de l'Education nationale n'a pas été signé à ce jour par la Fonction publique. Oran reste la seule wilaya du pays qui connaît ces déboires. L'Académie semble opter pour la gestion par glissement du personnel au lieu d'ouvrir des nouveaux postes budgétaires. Des enseignants se trouvent trimballés dans les localités périphériques de la wilaya pour couvrir le déficit en matière de personnel dans les nouveaux établissements», soutiennent les syndicalistes. Il est à signaler que plusieurs établissements secondaires avaient observé mercredi, selon le Snapest, un arrêt de travail en signe de solidarité avec les trois enseignantes suspendues au lycée Ibn Mahrez El Ouahrani.