C'est en messager de paix et de réconciliation que M. Stéphane Frédérique Hessel, l'un des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l'Homme s'est adressé hier aux lycéens, lors d'une conférence qu'il a animée au centre culturel français. Cette paix qui est très loin pour certains et pas aussi loin pour d'autres, selon ce grand défenseur des droits de l'Homme, car elle doit être négociée dans des situations de conflits et ne doit pas être surmontée par la violence. «S'il y a un apprentissage à faire pour la nouvelle génération», dira, M. Stéphane Hessel, «c'est de connaître d'abord le Droit international et, demain, il faudra apprendre à tous à négocier pour faire régner partout la paix». Pour M. Hessel, le terrorisme international ne doit pas être confondu avec la guerre. «El Qaida» doit être combattue par la police internationale, seule habilitée à combattre les crimes et non pas les armées. «Il n'y a pas eu de guerre gagnée depuis la 2ème Guerre mondiale. Toutes les guerres qui ont éclaté après, celle du Vietnam, du Golfe ont été un échec». On ne peut pas accuser les Etats-Unis d'avoir créé cette organisation», dira le conférencier, «il ya eu des complicités, certes, et le monde est un énorme complot». Sur la Déclaration universelle des droits de l'Homme, M. Stéphane Hessel souligne que: «Depuis sa rédaction en 1948, voilà 62 ans déjà, aucun mot ne doit être changé ou éliminé et aucun mot n'est caduque dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme. C'est un document qui doit être considéré comme un programme et non comme un texte». C'est avec cette conviction que M. Stéphane Frédéric Hessel, l'un des rédacteurs de cette déclaration, s'est exprimé hier devant les lycéens. Pour ce grand défenseur des droits de l'Homme, un seul élément a été omis et qui a surgi par la suite et représente actuellement un défi, c'est le défi écologique, celui de la terre. «Rien n'est indiqué», dira M. Stéphane Hessel, «pour préserver cette terre. La déclaration est muette sur ce point». Pour rattraper le coup, ce diplomate, ambassadeur et ancien résistant français recommande d'ajouter une autre déclaration d'interdépendance pour résoudre les nouveaux problèmes et notamment celui de la grande pauvreté.