Accueillant hier une délégation économique roumaine de passage à Constantine dans le cadre d'une mission d'information et de prospection des opportunités de partenariat, le président de la chambre de commerce et d'industrie du Rhumel (CCIR), M. Souissi Larbi, a fortement regretté la désaffection des entreprises constantinoises invitées à cette rencontre et dont la majorité n'a pas jugé nécessaire d'assister. Venant d'Alger où elle a rencontré des opérateurs économiques algériens, la délégation roumaine était composée de 16 hommes d'affaires et dirigée par le directeur général des affaires économiques du ministère roumain de l'Economie, ainsi que le conseiller économique de l'ambassade de Roumanie à Alger. Elle a été reçue à Constantine, au niveau de la CCIR, par les responsables de cette institution et des représentants de quelques entités économiques constantinoises. Les opérateurs économiques roumains qui représentent des sociétés exerçant dans pratiquement tous les secteurs d'activité, notamment le textile, le bâtiment, l'agro-alimentaire et l'industrie en général, ont tenu, dans la matinée d'hier, une séance de travail au palais de la culture Malek Haddad avec leurs homologues de la wilaya de Constantine. Ces derniers leur ont fait un exposé général sur les potentialités économiques de la wilaya et sur les opportunités d'affaires qui peuvent être réalisées avec leurs hôtes dans le cadre d'échanges et de partenariat mutuellement bénéfiques. En réponse, les membres de la délégation économique roumaine ont exprimé leur ferme volonté de coopérer avec leurs homologues algériens. Les discussions se sont poursuivies dans des ateliers de travail. S'exprimant au cours de la rencontre, M. Cristian Cutas, directeur général au ministère roumain de l'Economie, a signalé que c'est la troisième fois que la mission roumaine vient en Algérie où son pays est présent économiquement dans plusieurs secteurs d'activité. «Nous aimerions avoir des relations de partenariat avec nos confrères algériens, notamment par le biais de sociétés mixtes, cette formule étant à même de permettre à ces sociétés de bénéficier d'un financement par l'Union européenne étant donné que la Roumanie en fait partie». Il citera plusieurs secteurs qui intéressent les investisseurs roumains, notamment le programme du logement figurant dans le plan quinquennal en cours. En réponse, M. Souissi Larbi, président de la CCIR, assura les hommes d'affaires roumains de la disponibilité de sa chambre d'œuvrer dans cette direction pour faciliter, autant que faire se peut, les contacts et les échanges d'informations entre les opérateurs économiques de la wilaya et leurs confrères roumains, en vue de réaliser des contrats de partenariat. A la fin des entretiens, la délégation roumaine a pris congé de ses hôtes algériens pour continuer sa mission en se rendant, par route, en Tunisie. Par la suite, et en aparté, M. Souissi nous confia son regret, voire son mécontentement, devant la passivité des entreprises de la wilaya dont la majorité a boycotté cette rencontre. «Nous avons invité plus de 150 entreprises, malheureusement seule une quinzaine ont daigné envoyer des représentants. C'est très peu !», a-t-il estimé. Il explique, désabusé, que ce phénomène de désaffection de nos opérateurs économiques à l'égard des rencontres de ce genre qui se déroulent chez nous, est incompréhensible sachant que cela est tout bénéfice pour eux car ces rencontres sont totalement prises en charge par la chambre de commerce. Il a lancé un appel à leur intention pour les inviter à se reprendre, à être à l'écoute et participer pleinement aux activités de la CCIR. «Notre pays est devenu maintenant un pôle économique très attractif pour l'investissement étranger et nos entrepreneurs doivent tirer profit de cette situation !». M. Souissi signale, pour terminer, que la CCIR va recevoir dans quelques jours une délégation d'hommes d'affaires malaysiens et a exprimé le souhait que les opérateurs économiques de la wilaya soient, cette fois, plus nombreux pour la rencontre.