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Budget 2011 : l'irrésistible ascension des dépenses publiques
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 23 - 11 - 2010

Les députés ont approuvé juste à la veille de l'Aïd le projet de loi de finances 2011 qui prévoit des dépenses de 6618 milliards de dinars. Le semblant de grogne au sujet de la perte de prérogative du parlement n'est pas le plus important. C'est l'explosion des dépenses publiques qui suscite des questions.
La session de l'APN qui a précédé le vote a été marquée par un débat très terne à peine émaillé de quelques manifestations d'humeur dont le rapport préliminaire de la commission du budget avait déjà résumé le motif en soulignant que le texte présenté par le gouvernement « ne comporte pas de dispositions importantes puisqu'un bon nombre de mesures à dimension économique et sociale a déjà été pris en charge dans la LFC 2010 ». Le reproche récurrent sur la désinvolture de l'exécutif à l'égard des prérogatives du parlement n'est cependant pas l'aspect le plus important dans la présentation de ce nouveau budget. La loi de finances 2011 est surtout caractérisée par le niveau sans précédent des dépenses publiques et singulièrement du budget de fonctionnement de l'Etat. La pratique budgétaire des autorités algériennes prolonge ainsi , en 2011,les tendances au gonflement de la dépense publique sous toutes ses formes observées au cours des dernières années.
Un «pari sur l'avenir»
Le niveau atteint par les dépenses de l'Etat soulève aujourd'hui le problème de leur contrôle et de la capacité des autorités algériennes à maîtriser leur croissance. Confrontés au cours des dernières années à la mollesse des performances de l'économie algérienne en matière de croissance économique, les gouvernements successifs semblent ne pas avoir d'autre choix que de s'appuyer sur la dépense publique pour stimuler la croissance et l'emploi quitte à recruter massivement dans l'administration et à multiplier les «emplois d'attente». C'était d'ailleurs déjà en substance le constat dressé par le Chef de l'Etat lui-même à l'occasion de l'adoption de la LFC 2010 par le Conseil des ministres du 25 août dernier. «La présente loi de finances complémentaire reflète une forte tension sur le budget de l'Etat au moment même ou de nombreux autres pays sont contraints à une réduction importante des dépenses publiques. C'est donc un pari pour préserver la dynamique de développement économique et social avec laquelle le pays a renoué depuis une décennie à l'issue d'une période douloureuse» avait commenté le Président de la République. Les motifs d'espoir et le pari sur l'avenir évoqué par le Chef de l'Etat, on les trouvera peut être du côté des dépenses d'équipement qui sont fixées par la loi de finances 2011 à un peu plus de 3170 milliards de dinars. Ce niveau de dépenses s'explique d'abord par l'importance des programmes d'investissement en cours dans les infrastructures économiques de base. Près de 500 milliards de dinars pour les routes, le même montant pour le train et près de 200 milliards pour l'hydraulique .Les trois secteurs restent les principaux bénéficiaires de l'allocation des ressources avec l'éducation –formation dont les dépenses d'équipement atteignent également près de 200milliards. Deux autres postes prennent également une importance croissante au fil du temps : l'habitat avec plus de 500 milliards de crédits et le budget réservé à l'encouragement de l'investissement économique qui est également en très forte progression
Dérapage
Sur les 3430 milliards de dinars du budget de fonctionnement de l'Etat, Les dépenses salariales vont représenter une bonne moitié, en tenant compte du recrutement programmé de 50 000 nouveaux fonctionnaires, de l'application du nouveau régime indemnitaire ainsi que du budget consacré à l'emploi des jeunes diplômés. L'autre moitié, à peine plus petite, sera constituée en 2011 par des transferts sociaux dont l'augmentation au cours des dernières années semble également une tendance irrésistible des budgets algériens. Les subventions aux établissements hospitaliers se taillent la part du lion tandis que le soutien des prix qui avait quasiment disparu au cours des années 90 fait au fil des années un retour en force sous la forme non seulement du soutien des prix des produits alimentaires, mais aussi des prix du gaz et de l'électricité ou encore des prix des transports qui conjointement avec les multiples pensions versées par l'Etat sont autant de postes de dépenses qui pèsent de façon croissante sur le budget.
L'augmentation très sensible du niveau des dépenses de fonctionnement de l'Etat en 2011 (plus de 600 milliards par rapport à 2010) plaide en faveur de l'hypothèse d'un dérapage voire d'une perte de contrôle sur ces dépenses. Ce dérapage apparaît d'une part comme la conséquence d'un choix plus ou moins délibéré des autorités algériennes en faveur de l'augmentation des transferts sociaux et de la croissance du nombre de fonctionnaires .Mais elle est aussi, d'autre part, le résultat imprévu de la montée des luttes sociales et des revendications salariales couronnées de succès de nombreuses catégories de fonctionnaires.
Notons que ce dérapage est à nouveau constaté dans des termes sans équivoque par le Président de la République lui-même : « Le budget de fonctionnement a désormais atteint des seuils insoutenables et cette situation doit être transitoire. C'est à ce prix que nous poursuivrons le développement de notre pays sans léguer aux générations futures une dette publique très lourde».


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