L'absence d'une véritable opération d'assainissement contribue grandement à la prolifération de chiens errants dans les différentes localités côtières essaimées sur le littoral ouest de la wilaya. Se déplaçant en meute dès la tombée du soir, ces animaux nuisibles, qui constituent un véritable danger pour les enfants, sont également porteurs de maladies. «J'ai un jour sauvé l'enfant de mon voisin, qui était exposé à l'attaque d'un chien galeux. A un moment donné, il a même sorti ses crocs en s'arcboutant pour me sauter dessus», a confié un jeune riverain demeurant dans le village de St-Germain. Ces animaux ont également été à l'origine d'accidents de la circulation sur les grands axes traversant de part et d'autre la daïra de Aïn El-Turck. Le cas de la route reliant le village côtier de Cap Falcon à la commune de Bousfer en est hautement illustratif. «Ma voiture a fait une embardée lorsque j'ai effectué une brusque manœuvre en tentant d'éviter un chien, qui a soudainement surgi des buissons. J'ai eu le reflexe d'immobiliser mon véhicule sur le terre-plein, à quelques mètres d'un ravin. Cela aurait pu être plus grave», a révélé un automobiliste, usager de cette route. Le même son de cloche se fait entendre chez d'autres familles domiciliées dans les villages jalonnant ce littoral. «Il existe bien un service au sein de notre municipalité qui est chargé de ce volet. Pourquoi donc cette incartade, qui expose toute une population au danger avec ces meutes d'animaux nuisibles de différentes espèces errant en toute liberté ?», s'est interrogé un père de famille, locataire dans la cité des 250 logts, sise dans la commune de Aïn El-Turck où rôdent, de jour comme de nuit, des chiens à l'aspect menaçant.