Entre le 29 novembre et le 2 décembre dernier, pas moins de 56 tentes et baraques dressées sur la voie publique et qui avaient servi d'habitations à des familles sinistrées ont été démantelées au niveau de la ville d'Oran. L'opération coup de poing de l'APC d'Oran avec la collaboration de la daïra devrait toucher tous les secteurs urbains et s'inscrit, selon une source communale, dans le temps afin d'éradiquer toute forme de squat de l'espace public par des indus occupants. L'action a été entamée au niveau des secteurs urbains d'Ibn Sina et El Makarri où en une seule journée pas moins de 17 familles ont été priées de rejoindre leurs anciennes habitations et libérer la voie publique. Ensuite, c'était au tour des circonscriptions d'El Emir (centre-ville) et Sidi El Bachir (Plateaux) où le record a été enregistré avec 18 cas. Au niveau des secteurs urbains El Mokrani et El Othmania, ce sont cinq familles qui ont été évacuées, alors que pour ceux d'Es-Seddikia et El Menzah, on a dénombré 12 et enfin 4 au niveau des quartiers relevant des secteurs urbains El Badr et Sidi El Houari. L'opération continue au niveau des autres secteurs, nous apprend notre source, qui précise qu'elle vise à dissuader les occupants illégaux de l'espace public, tout en les invitant à regagner leurs domiciles initiaux. Ce phénomène, pour le moins nouveau, a pris de l'ampleur notamment après les fortes intempéries de novembre 2007 qui ont causé, faut-il le rappeler, deux décès à El Hamri. A l'issue de ce drame, ce quartier a connu une vague de contestation qui a nécessité l'intervention des forces de l'ordre et en l'absence de perspective de relogement de centaines de familles vivant dans des constructions menaçant ruine, la majorité des voies d'accès ont été occupées par des riverains, certes vivant sous la menace, mais aussi pour attirer l'attention des responsables locaux. Cette situation de désordre généralisé a été nourrie également par les rumeurs faisant état de l'évacuation de toutes les familles menacées vers des logements décents dans le cadre de l'éradication des habitations précaires. Par ailleurs, cette situation reprenait de l'ampleur dès que la rumeur d'attribution de logements sociaux est répandue et à chaque fois, ce sont des dizaines de familles qui squattent des ruelles, empêchant ainsi tout trafic automobile et donnant une piètre image de l'espace urbain à Oran.