Les présidents des clubs de la Ligue 1 ont décidé de saisir le gouvernement en adressant une lettre au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour lever les contraintes entravant l'application de la mise en œuvre du professionnalisme en Algérie, selon une déclaration de Abdelkrim Medouar, représentant des présidents de Ligue 1. Ces présidents ont chargé Raouraoua de transmettre cette lettre au Premier ministre avant le 5 janvier. La décision d'adopter cette démarche a été prise lors de la réunion FAF-présidents de clubs de jeudi dernier, la réunion ayant été président par Raouraoua et son vice-président, Mecherara. La réunion a permis aux deux parties de passer en revue ce qui a été entrepris depuis le début de cette saison en matière d'application des dispositions concernant l'instauration du professionnalisme. Selon Medouar, «les clubs demeurent toujours dans le flou». Il a été ainsi relevé les nombreuse contraintes bureaucratiques, notamment la mise à disposition de terrain d'assiette par les autorités locales au profit des clubs pour la construction des centres de formation, ainsi que la prise en charge des équipes de jeunes en matière d'encadrement. De son côté, le vice-président de la FAF, Mohamed Mecherara a précisé que les autorités locales et les administrations à travers le pays ont été relancées pour l'application des décisions de l'Etat. Toutefois, selon certains présidents de club, la lettre qui sera adressée au Premier ministre est en contradiction avec la dernière décision prise par les pouvoirs publics et consistant en la création d'un Fonds de soutien public aux clubs professionnels de football. Ce Fonds sera créé au niveau du Trésor public, avait annoncé le ministère de la Jeunesse et des Sports. Il est destiné à financer les dépenses des clubs se rapportant à l'édification des centres de formation, la prise en charge des catégories jeunes ainsi que les déplacements des équipes engagées dans les compétitions internationales. Le ministère avait ainsi rappelé que le football professionnel reste un projet du président de la République qui entend ainsi engager une réforme du football national. Cette réforme sera menée et dirigée exclusivement par le MJS alors que la FAF ne fera qu'exécuter et appliquer une décision prise en haut lieu, précise-t-on encore. Des présidents de clubs ont émis des réserves sur cette lettre, estimant qu'elle devrait être adressée plutôt au ministère de tutelle. Maintien des restrictions pour les joueurs africains Des présidents de clubs ont également demandé à la FAF de lever la restriction concernant les joueurs africains dans le championnat d'Algérie. La FAF a maintenu ces restrictions, soutenues par plusieurs clubs. Il est toujours imposé aux clubs de n'aligner qu'un seul joueur africain lors d'un match de championnat. Selon Mecherara, il est demandé aux clubs de recruter plutôt des joueurs algériens évoluant dans les championnats étrangers, sachant que ces joueurs sont susceptibles d'être appelés dans les différentes sélections nationales. A ce titre, Mecherara a cité le cas des équipes nationales A' et olympiques, composées de joueurs locaux et dont les résultats sont encourageants. Il a fait observer qu'en imposant aux clubs d'aligner deux juniors dans le championnat, ces joueurs ont réussi à émerger. Il fait ainsi référence à la prestation de l'équipe nationale olympique qui a remporté le récent tournoi de l'UNAF au Maroc. Les présidents de clubs ont demandé aussi à la FAF d'effacer leurs dettes à la faveur de l'instauration du professionnalisme. La Fédération a pris note de cette doléance qu'elle mentionnera dans la lettre adressée au Premier ministre.