Haï Emir Abdelkader, dans la commune de Ain El Bya et appelé communément camp allemand, a été complètement inondé suite aux pluies torrentielles de l'après-midi de samedi et qui se sont poursuivies durant la nuit de samedi à dimanche. Selon les habitants, le niveau de l'eau a atteint par certains endroits plus de un mètre et il a fallu l'intervention des services spécialisés de la SEOR, la protection civile ainsi que l'APC pour pomper jusqu'à une heure tardive d'importantes quantités d'eau. Même si on ne déplore aucune perte humaine, les habitants mettent l'index sur les services communaux qui n'ont pas effectué le curetage des regards et autres avaloirs en perspective de la saison hivernale. Selon les habitants, qui craignent d'autres précipitations, la solution idéale est de procéder à un assainissement de tout le réseau d'évacuation des eaux pluviales. Selon les mêmes sources, d'autres camps tels que les 8 et 9 ont été également inondés, mais à un degré moindre. Il n'en demeure pas moins que la question des camps, plus d'une dizaine, construits dans les années 70 par des compagnies pétrolières, telles que Bechtel et Chemico pour l'hébergement de leur personnel pour la durée des projets dont elles avaient la charge, est de nouveau mise sur le tapis. Sinon, comment expliquer que des sites dont la durée de vie a été initialement limitée dans le temps, ont été maintenus en plus de la sédentarisation d'une population, estimée à plus de 60.000 habitants. La compagnie Sonatrach avait cédé ces ensembles faits de chalets en préfabriqués à son personnel. 20 ans après, la population a littéralement changé et des citoyens n'activant pas au niveau des multiples complexes sont venus s'installer. Certains ont même rasé les chalets et ont construit en dur. Rattachés à la commune de Aïn El Bya, ces camps constituent un casse-tête chinois pour tous les gestionnaires de cette commune.