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La Tunisie en marche: Sur fond de traque contre les sbires de Ben Ali
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 17 - 01 - 2011

La Tunisie a commencé à connaître un peu de calme après deux journées chaotiques où, selon toute vraisemblance, les sbires du régime déchu ont joué leur va-tout pour provoquer une situation d'insécurité générale dans le pays.
Un calme relatif a été constaté sur fond de traque des agents du régime qui se défendent parfois armes au poing. Les pillages et les violences qui ont suivi immédiatement la fuite de Ben Ali ont sensiblement baissé poussant d'ailleurs les autorités à alléger le couvre-feu. Il faut dire que la population a pris directement en charge sa propre sécurité en organisant au niveau des quartiers des comités de vigilance pour contrer les opérations de pillages. La frange délinquante du régime Ben Ali continue de représenter une menace. Hier, des tirs ont été enregistrés à proximité du siège du parti d'opposition, le PDP, alors que les policiers contrôlaient un taxi dont les occupants étaient armés. L'armée tunisienne dont l'attitude conciliante et non répressive à l'égard du mouvement de contestation a soldé définitivement le sort du président Ben Ali a procédé à l'arrestation d'une cinquantaine de gardes personnels du président Ben Ali dans le gouvernorat de Tataouine dans le sud du pays alors qu'ils tentaient de fuir vers la Libye où, semble-t-il, ils sont les bienvenus. Ils se trouvaient dans des voitures sans immatriculation. Certains d'entre eux ont été blessés lors d'échanges de tirs avec les militaires et ont été transportés dans des hôpitaux. Une dizaine de membres de la garde prétorienne auraient réussi à fuir et ils seraient traqués par les militaires.
Le général Ali Sériati en prison
Deux «grosses prises» ont été enregistrées dans la journée d'hier. La première est celle de l'ex-chef de la sécurité de Ben Ali, le général Ali Sériati, qui a été formellement accusé d'être à la tête des milices qui essayent de provoquer le chaos en commettant des exactions et des pillages. Le général Ali Sériati a été interpellé et placé sous mandat de dépôt par un juge d'instruction de Tunis. Selon une version, ce seraient des citoyens qui ont arrêté Ali Sériati. L'autre prise est celle de Kaïs Ben Ali, un neveu du président déchu, qui a été arrêté dans la nuit de samedi à dimanche en compagnie de dix personnes qui «tiraient en tous sens» à bord de véhicules de police, selon des témoins. Kaïs Ben Ali, grand potentat à Msaken, une localité de la région d'origine de l'ex-président Ben Ali, est désormais out. Ce double mouvement d'autoprotection des citoyens et de traques des franges délinquantes du régime déchu permet d'amorcer un début de reprise en main de la situation sécuritaire.
Le chantier de la transition politique est ouvert avec des consultations politiques menées par le Premier ministre, Mohammed Ghannouchi. Il était question de mettre en place trois comités : l'un chargé de proposer des personnes pour former un gouvernement d'union nationale, un autre pour examiner les exactions et dérives sécuritaires et le dernier sur les accusations de corruption de l'ancien régime. La rencontre a été limitée aux partis politiques dits légaux, représentés au Parlement ou non, dont le parti au pouvoir, le RCD. De ce fait, le Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT) de Hamma Hammami et Ennahdha de Rached Ghannouchi n'ont pas été conviés. Une situation qui risque d'être intenable dans les jours qui viennent. Des manifestants l'ont déjà d'ailleurs exprimé à Regueb, dans le Centre-Ouest, un des hauts lieux de la contestation anti-Ben Ali, sous le mot d'ordre «Pourparlers limités, démocratie boiteuse». «Nous ne nous sommes pas révoltés pour la formation d'un gouvernement d'union avec une opposition de carton-pâte», ont-ils scandé avant d'être dispersés par l'armée qui n'a pas recouru à la violence.
Une transition avec ou sans les islamistes ?
Mustapha Ben Jaffar, chef du Forum démocratique pour le travail et les libertés qui a été reçu par Ghannouchi, a indiqué que la «discussion a tourné autour des mesures à prendre pour jeter les bases d'un véritable processus démocratique et tourner la page d'un système qui a échoué». Il a indiqué que l'objectif des discussions est la mise en place d'un gouvernement d'union nationale et la préparation d'élections transparentes «sous supervision internationale éventuellement». L'un des enjeux de la transition est de savoir si elle sera inclusive et donc intégrant les islamistes ou non ? Un retour à la bipolarité laïcs-islamistes pourrait être, avec la menace sécuritaire posée par les tenants de l'ancien régime, le plus important écueil pour cette transition. Le chef du mouvement islamiste Ennahdah, Rached Ghannouchi, s'apprêtait à rentrer au pays après de longues années d'exil à Londres. Il escompte participer à la transition politique. «Les raisons qui m'ont contraint à partir n'existent plus. La dictature est tombée», a indiqué Rached Ghannouchi, «plus rien ne m'empêche de revenir dans mon pays après 22 ans d'exil». Le mouvement islamiste tunisien a subi une répression féroce sous Ben Ali et on ne sait pas ce qu'il représente réellement dans un pays où l'on pouvait se risquer à se dire de gauche mais où l'on n'osait absolument pas s'afficher islamiste.


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