S'exprimant jeudi dans l'émission «Préoccupations» de la radio régionale de Constantine, un responsable de la direction de l'Action sociales (DAS), M. Boussaïd a déclaré «qu'une réflexion est engagée au niveau gouvernemental pour une éventuelle intégration dans les corps de la fonction publique, des agents travaillant dans le cadre du filet social et ayant acquis une longue expérience». Selon ce responsable «une liste de ces agents a été remise au wali et l'APW a placé le règlement de ce dossier en tête de ses priorités». Cette information fait suite à la dernière mission effectuée par des membres du conseil de la Nation, à Constantine où ils ont visité le service d'état civil et ont pu se rendre compte de la situation de ces agents qui s'acquittent honorablement de leur mission en touchant une allocation mensuelle de 3.000 dinars. Le thème de l'émission qui a été consacré, jeudi, au secteur des Affaires sociales a suscité beaucoup d'appels des auditeurs qui ont mené les débats avec les responsables de la DAS présents sur le plateau. Ces derniers, faisant la présentation des activités de la direction, ont donné des explications détaillées et ont répondu aux préoccupations relatives aux différents dispositifs d'aide à l'emploi et à l'insertion, pilotés par leur direction. Et, le moins qu'on puisse dire à ce sujet, est que les interventions des auditeurs ont mis en évidence un déficit flagrant d'informations sur le fonctionnement de ces différents dispositifs dont ils n'arrivent pas encore à assimiler le fonctionnement et la logique de leur institution. C'est pourquoi, ils ont tous déploré qu'ils soient limités dans le temps. A cet effet, les représentants de la DAS ont expliqué aux intéressés que cette expérience algérienne, par ailleurs unique dans le monde, ne constitue qu'une aide permettant à ceux qui n'ont pas d'emploi d'acquérir une certaine expérience en attendant d'en trouver un qui soit permanent. Par la suite, le débat s'est concentré sur les problèmes rencontrés par les différentes catégories d'handicapés et les auditeurs ont été invités à faire la différence entre les prérogatives relevant du secteur social et celles relevant, par exemple, des communes, de l'ANEM, de la fonction publique. Le débat a permis aux auditeurs d'être au courant des dispositifs réglementaires qui ont déterminé ceux des handicapés qui ouvrent droit à certaines prestations et ceux qui n'y ouvrent pas droit. Sur un autre plan, des handicapés ont soulevé la question de l'accueil qui leur est réservé dans les services de la direction, à cause de l'inadaptation des structures actuelles. En réponse, les représentants de la DAS ont souligné la pression exercée journellement sur leurs structures qui accueillent plus d'une centaine de visiteurs de cette catégorie, en indiquant que ce problème est pris en charge et que les conditions seront améliorées par la construction d'un nouveau siège qui sera aménagé pour répondre aux besoins spéciaux des handicapés. Ces responsables ont profité de l'opportunité pour exhiber les chiffres de l'année 2010 qui montrent le volume de l'activité de la direction et celui du budget alloué mensuellement, pour les allocations forfaitaires distribuées aux personnes à besoins spécifiques. Dans ce cadre, ils annonceront que le nombre des handicapés inscrits dans la wilaya est de 33.929, dont 7.818 à 100 %. En outre, 15.600 postes sont appointés au budget de la direction, dont 8.851au chapitre de la solidarité. Ils donneront également quantité de chiffres secondaires, concernant le nombre des handicapés moteurs, visuels, mentaux, des sourds-muets, ceux qui ont plusieurs handicaps et termineront en signalant que le montant total des allocations mensuelles délivrées par la DAS atteint aujourd'hui plus de 43 milliards de centimes.