Les diplômés universitaires constituent le plus grand nombre de postulants, suivis des jeunes formés par les instituts spécialisés. Les chiffres traduisent l'amère réalité d'un chômage qui prend de l'ampleur malgré les bilans rassurants. C'est un évènement sans précédent que les services de la direction de l'action sociale (DAS) connaissent depuis le 5 avril, date qui a vu la mise en application des nouveaux dispositifs d'emploi, relevant désormais des prérogatives du ministère de la solidarité, en vertu du décret exécutif 08/09 du 27/1/2008. En l'espace d'une semaine, l'établissement de la rue Abderrahmane Benmeliek a effectué plus de 1 800 inscriptions pour les postulants à la prime d'insertion des diplômés (PID), évaluée à 8 000 DA, et plus de 500 autres pour ceux intéressés par la prime d'aide à l'insertion sociale (PAIS), d'un montant de 4 000 DA, initiée au profit des diplômés des centres de formation professionnelle, selon les chiffres avancés, hier, par Abdelmadjid Boumenkar, directeur de l'action sociale de la wilaya, invité de l'émission radiophonique Forum. Le manque d'information et la précipitation, ayant caractérisé le lancement de cette opération, ont créé une réelle confusion parmi les jeunes, lesquels croyaient dur comme fer à une sorte d'allocation attribuée aux chômeurs par l'Etat, or « il s'agit d'un nouveau mécanisme d'accompagnement des jeunes diplômés, âgés entre 19 et 35 ans, n'ayant jamais travaillé, pour les assister à trouver un emploi dans des entreprises publiques ou privées et avoir un revenu dont le seuil minimum est assuré par l'Etat sous forme de prime », a tenu à préciser l'invité de la radio. Le rush que les services de la DAS ont enregistré durant une semaine a dépassé toutes les attentes. Avec uniquement 20 employés chargés de cette opération, sur un personnel de 70 travailleurs, la DAS a été contrainte de délivrer des rendez-vous pour le dépôt des dossiers. Avec plus de 12 000 rendez-vous pour le PID et plus de 9 000 autres pour le PAIS, des postulants ont été priés de revenir en juillet pour s'inscrire, selon les témoignages que nous avons recueillis auprès des concernés au niveau de la DAS. Cette dernière, et face à ce « déluge », a opté pour des traitements informatisés afin de satisfaire une demande qui demeure très en-deçà de l'offre disponible sur le marché du travail. « Nous avons saisi par écrit toutes les administrations et nous sommes en contact avec toutes les entreprises publiques et même privées pour les sensibiliser et les inciter à fournir un effort afin de nous assurer des postes d'emploi dans les différents secteurs d'activité », déclare le DAS, qui notera qu'une trentaine d'entreprises publiques et quelques privés ont répondu à l'appel, ce qui permettra d'offrir environ 300 postes dans une première étape, ceci dans l'attente du transfert, prévu dans quelques jours, des dossiers gérés auparavant par la délégation de l'emploi des jeunes, et qui s'ajouteront à la longue file d'attente des demandeurs d'emploi.