Venant en prolongement à la conférence nationale sur le projet de loi sur la santé et la réforme hospitalière, deux journées d'études sur la politique de santé et la réforme hospitalière pendant les 20 années à venir, c'est-à-dire à l'horizon 2030, se sont tenues à Constantine les jeudi 17 et vendredi derniers au nouveau siège de la wilaya à la cité Daksi. C'est une rencontre qui a réuni 450 participants de tous les corps de la santé: médical, paramédical, gestionnaires ainsi que des membres de la protection civile. Tous ces cadres ont été invités à plancher sur la nouvelle organisation sanitaire selon des méthodes planifiées et en tenant compte du principe directeur du droit à la santé pour chaque citoyen qui est consacré par la Constitution algérienne. Rencontrés sur les lieux de la conférence, des médecins et des praticiens de la santé publique ont estimé, en substance, que les systèmes de santé dont qu'on leur demande de penser et d'élaborer ne se limitent pas aux systèmes de soins de santé ; de même, ont-ils mis en garde, il serait erroné de limiter les politiques de santé aux politiques de soins de santé. Mais ces politiques comprennent l'ensemble des choix stratégiques du secteur en général en déterminant le rôle et les obligations de l'Etat, les besoins en santé, les champs d'intervention, les priorités, les plans et les programmes de santé ainsi que les moyens qui seront engagés au niveau de la responsabilité collective. «Toutes les wilayas du pays sont mobilisées pour arrêter l'ensemble des choix stratégiques des secteurs public, parapublic et privé pour améliorer l'état de santé des populations qui sont sous leur responsabilité», a déclaré en substance le Dr. Nacereddine Damèche à l'ouverture des journées jeudi matin en présence du wali, des autorités civiles et militaires de la wilaya et des élus. Le directeur de wilaya a indiqué ensuite que tous les participants vont «étudier ensemble la situation et faire des suggestions pour l'horizon 2030, et ce, à travers 8 ateliers de travail sur des thèmes génériques portant substantiellement sur la politique et les systèmes de santé, la protection générale de la santé, l'organisation sanitaire et la réforme hospitalière, les professions, les personnels de santé et la formation. La politique pharmaceutique et l'équipement, la planification sanitaire, la santé dans le Sud et les régions spécifiques et enfin l'éthique et la déontologie retiendront également l'attention des séminaristes qui vont élaborer, à la fin des travaux en ateliers, des recommandations qui seront transmises au ministère de tutelle et serviront de repère à l'élaboration de la nouvelle loi sur la santé.