Des conférences sur la politique de santé et la réforme hospitalière ont débuté jeudi à travers les 48 wilayas du pays. Ces conférences de deux jours, auxquelles participent des professionnels de santé (médecins, gestionnaires, paramédicaux...), interviennent dans le sillage de la première Conférence nationale sur la politique de santé et la réforme hospitalière tenue à Alger du 3 au 5 février. Les travaux de ces rencontres élargies aux représentants de la société civile et du mouvement associatif se déroulent en ateliers au nombre des thèmes arrêtés dont «Les professions, personnels de santé et formation», «L'éthique et déontologie», «La protection générale de la santé», «La politique pharmaceutique et équipement», «La santé sud et régions spécifiques» et « Planification sanitaire». Les grandes lignes du projet de loi sur la santé seront connues d'ici à fin février, selon, Lounès Boukhalfa, sous-directeur au ministère de la Santé. En attendant, des enrichissements et des amendements sont en cours d'élaboration. «Ils permettront de dégager les grandes lignes de la nouvelle loi», précise M. Boukhalfa. Mais cette démarche ne plait pas aux syndicats des praticiens de la santé, des hospitalo-universitaires, des paramédicaux ainsi que de l'institution nationale de l'ordre des médecins. Dans un communiqué rendu public hier, ils ont dénoncé «l'opacité caractérisant la démarche du ministère». Comme ils dénoncent la «fuite en avant de la tutelle marquée par la tenue des conférences locales à travers le pays pour une éventuelle adoption» de la prochaine loi sur la santé. Les syndicats réitèrent par ailleurs leur position de principe de «boycotter la démarche de l'administration de tutelle tout en appelant à l'ouverture d'un véritable débat autour du projet de loi aussi fondamental». Un appel est lancé à l'ensemble des professionnels de la santé pour participer massivement au sit-in prévu le mercredi 23 février à 11h00 au CHU Mustapha Pacha.