La conférence sur la politique de la santé et de la réforme hospitalière organisée jeudi et vendredi derniers, à l'EHU du 1er Novembre, après celle organisée au début de ce mois à Alger, a été marquée par une série de recommandations. La première a trait à la nécessité d'intégrer la prévention aux soins de proximité. Pour la responsable de la prévention de la DSP d'Oran, Dr Belarbi, «il faut faire de la prévention un élément de toute interaction avec les soins de santé» en appelant également à la promotion des systèmes de financement et des politiques qui favorisent la prévention dans le cadre de soins de santé. L'importance de la mise en place des services de santé préventifs dans les communautés (santé mentale, santé pénitentiaire, santé du travail), a été mise en exergue, lors des travaux de cet atelier, qui a abordé les défis posés par les maladies infectieuses émergentes, à Oran, ces dernières années. Les participants à cet atelier ont mis en exergue l'importance de la «décentralisation « dans la prise en charge de certaines maladies afin de garantir une prévention globale de tous les citoyens et déterminer les responsabilités des autres secteurs qui participent à cette opération de prévention. Les participants estiment qu'il est également judicieux d'associer le secteur privé à cette opération ainsi que la Caisse nationale de sécurité sociale à rembourser les frais d'analyses et de consultations relatives au dépistage précoce des maladies avec un taux de 100%. En matière de politique pharmaceutique, les participants ont suggéré la promotion de la production nationale et l'élaboration d'une nomenclature spécifique à chaque établissement. Les urgences médico-chirurgicales -qui ont fait l'objet d'un débat au niveau de l'atelier organisation sanitaire et réforme hospitalière-, méritent d'être renforcées en moyens humains et matériels, a souligné le Pr Salah Lellou, chef de service à l'EHU 1er Novembre. Il a suggéré dans ce sens, que les urgences de niveau 3 doivent être dotées de toutes les spécialités et un plateau technique de haut niveau. L'autre recommandation à retenir est celle de la région sanitaire, qui établit les activités et l'implantation des structures selon les besoins régionaux. Le Pr Berrabah, président du conseil scientifique du SHUO, a estimé qu'elle doit être structurée selon un mode de gestion des activités pyramidales. Dans la perspective d'améliorer l'accès aux soins adéquats pour tous et garantir des prestations de qualité, le professeur a suggéré la mise en place d'un système de gestion flexible qui permet de répondre aux besoins (achat d'équipements et recrutement du personnel), en rapport avec la demande de soins exprimée. Les disparités dans l'accès aux soins de base et de haut niveau, observées dans la couverture sanitaire au niveau local et régional, ont été évoquées par les participants qui ont fait des propositions allant dans le sens d'une adéquation entre l'offre de soins et les besoins des populations, à différents niveaux. La ressource humaine en santé a été au centre des préoccupations soulevées dans l'atelier portant sur les professions, les personnels et la formation, avec des propositions de renforcement qualitatif et quantitatif pour la satisfaction des besoins de santé des populations.