L'effervescence juvénile qui règne dans et autour de l'agence ANSEJ n'a d'égal que l'enthousiasme porté à cette institution publique chargée, depuis 1996, de l'encouragement, du soutien et de l'accompagnement des jeunes chômeurs. Sise au boulevard Dr Damerdji, l'antenne est prise d'assaut «depuis que la direction générale a instruit ses représentations au niveau des wilayas d'accorder la matinée aux réceptions de porteurs d'idée de projets de création d'entreprise, en sa correspondance du 2 février dernier», précisera M. Bouniar Mohamed, chef d'agence. «L'antenne a reçu cette année 3.000 jeunes ayant déposé 665 dossiers, dont 288 ont été étudiés par la Commission locale d'études de financement (CLEF) et 249 validés au profit des jeunes», poursuivra le responsable. Il affirmera «que 37 micro-entreprises ont été financées, les banques marquant toutefois une certaine lenteur du fait de la dépendance décisionnelle régionale». Une annexe ANSEJ est opérationnelle à Sidi Boubekeur depuis le 5 juillet 2009, «et la prochaine sera ouverte en fin de semaine à Ouled Brahim», annonce le responsable, qui déclare que «c'est une proposition de l'agence» pour une révision du taux d'intérêt à compter de début mars. L'antenne de Saïda a traité en 2010 1.854 dossiers, dont 1.240 ont été validés par la CLEF et 927 jeunes ont reçu leurs attestations d'éligibilité. «610 micro-entreprises ont été financées, dont 32% dans le secteur de l'agriculture et 31% dans les services», dira M. Bouniar, «un engouement pour des activités adaptées à la région». Les jeunes chômeurs revendiquent la généralisation de l'opération et la suppression du critère «qualification diplômée». «L'idée et l'initiative sont plus porteuses qu'un document dévalorisé», dira l'un d'eux. «Bienvenue à tous», répondra le préposé.