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JEUX PERVERS
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 03 - 2011

Les Libyens ont-ils besoin d'une intervention militaire occidentale sous couvert de l'Onu pour en finir avec le régime de Kadhafi ? La réponse, claire et sans ambages, a été donnée par les insurgés eux-mêmes : non !
Les Libyens ne veulent pas d'une présence militaire étrangère chez eux et ils veulent solder eux-mêmes l'ère Kadhafi. La seule chose qu'ils peuvent concéder à la «communauté internationale», – encore une fois réduite à l'Otan et aux pays occidentaux – est qu'elle puisse inciter Kadhafi et son clan à partir. Cela permettra d'abréger les souffrances et d'éviter que davantage de sang coule.
Les amis occidentaux de Kadhafi l'ont bel et bien lâché, mais ils devraient éviter une dérive vers l'ingérence. Mouammar Kadhafi était leur allié – et il le rappelle d'ailleurs en se déclarant surpris de la versatilité de ses amis occidentaux qui ont oublié tous ses «bienfaits –, et cela, les Libyens le savent pertinemment. Ils n'en font pas un motif particulier d'hostilité mais ils n'ignorent pas que ces Etats sont guidés par leurs seuls intérêts.
Ils perçoivent clairement – et ils le disent sur les chaînes arabes, car les Occidentaux ont l'air de ne pas vouloir entendre – qu'une intervention directe des puissances occidentales n'est pas dans l'intérêt du peuple libyen. Après 42 ans d'oppression, de chaos et d'humiliation, les Libyens ont pris en charge leur destin, stimulés en cela par l'insurrection citoyenne qui s'est déroulée dans les deux pays voisins. Ils en payent déjà le prix fort. Mais ils ne sont pas demandeurs d'une intervention étrangère qui viendrait dénaturer le fruit de leur combat. Personne ne peut présager de ce que fera la Libye nouvelle qui émergera après les sombres années Kadhafi, mais elle serait tout à fait fondée de faire une «revisitation» des accords pétroliers conclus avec les entreprises occidentales dans des conditions particulièrement opaques.
Or, ces Libyens qui émergent à nouveau, cette société qu'on croyait définitivement réduite mais qui s'avère bien vivante, ne veulent pas une présence étrangère qui créerait inévitablement les conditions d'amoindrissement de la souveraineté du pays. La communauté internationale, la vraie, celle qui ne se limite pas à l'Occident, est fondée à s'inquiéter du risque que représente le régime de Kadhafi aux abois et elle a les moyens de le dissuader de s'engager dans une surenchère démentielle.
Ces moyens peuvent être utilisés sans qu'il y ait besoin d'une intervention de l'Otan ou de l'armée américaine qui, c'est le moins qu'on puisse dire, ne sont pas les bienvenues dans nos contrées. Les Libyens ne veulent pas d'une ingérence militaire qui donnerait la possibilité aux anciens complices de Kadhafi de se poser en actionnaires de la révolution.
Quel est donc ce jeu pervers qui fait que ceux-là mêmes qui soutenaient une dictature absurde voudraient voler au secours de la victoire du peuple libyen en lorgnant sur le pétrole ? Il s'agit d'une démonstration à ciel ouvert d'une immoralité d'Etat (s). La dénonciation très tardive de Kadhafi, après avoir superbement ignoré le peuple et l'opposition libyens, serait-elle une tentative de redorer un blason souillé par les compromissions au nom du commerce et du pétrole ?
Quels qu'en soient les motifs, les velléités militaristes de l'Occident ne trompent personne et surtout pas le peuple libyen.


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