Résidant dans des taudis implantés aux alentours du village Salah Derradji, dans la daïra du Khroub, une trentaine de familles de la ferme Aïssani Amar ont crié à la «hogra» en interpellant hier, les autorités de la daïra afin de bénéficier des mesures de relogement, dans le cadre de l'habitat rural. Les représentants de leur association sont venus jusqu'au chef-lieu de wilaya Constantine, pour demander à s'exprimer sur les ondes de la radio régionale et décrire la situation désastreuse de leurs familles qui occupent ces terres depuis l'époque coloniale et revendiquer le droit au bénéfice de cette catégorie d'habitat qui, ont-ils fait remarquer, leur à été promis depuis longtemps, par les mêmes autorités. «Nous n'avons pas compris pourquoi nous avons été exclus de l'attribution de l'habitat rural qui a été effectué en 2006, au profit d'une centaine de résidents de la ferme Aïssani Amar», ont expliqué les membres de l'association. Et d'ajouter «depuis ce temps là, nous avons le net sentiment que nous avons été victimes de «hogra». Aujourd'hui nous estimons, à juste titre, que nous avons droit au même traitement que les 102 familles qui ont bénéficié de l'habitat rural et demandons aux autorités de la wilaya de remédier à cette lacune», lancent-ils. Contacté hier pour avoir des explications sur ce cas, le président de l'Assemblée populaire communale du Khroub, M. Hemaizia, a déclaré que le dossier de relogement de ces familles a été confié au bureau d'études, relevant de la SAU (subdivision de l'agriculture) pour faire une évaluation de la situation de ces familles dont les masures ont été établies sur des terres agricoles et proposer des solutions pour leur relogement. Celui-ci, a expliqué le maire, sera réglé soit à travers la formule de l'habitat rural ou celle de la résorption de l'habitat précaire. «Cette trentaine de familles va être incluse dans un nouveau programme, en cours d'élaboration et nous avons, pour ce faire, émis une suggestion pour qu'elles soient régularisées sur les mêmes lieux qu'elles occupent actuellement, et ce, suivant le principe de la fixation. Ces familles ont été recensées et il ne reste aujourd'hui qu'à déterminer la nature juridique des terres qu'elles occupent pour décider de les faire bénéficier d'un petit lotissement afin de leur permettre de construire leurs habitations. La résolution du problème n'est qu'une question de procédure, donc de temps», a conclu le président de l'APC.