La cité populeuse de Benchergui, située dans la banlieue ouest de la ville de Constantine et relevant administrativement du secteur urbain de Boudraâ Salah, bénéficie enfin d'un premier quota de logements décidé, il faut le rappeler, par le wali de Constantine, dans le cadre du programme de l'habitat rural. La mesure prise, il y a dix mois, fait suite à la démolition par les services de la commune d'une vingtaine de taudis, bâtis sur la partie supérieure de la cité, laquelle a connu de violentes émeutes durant l'été 2005. Le tirage au sort pour la distribution des clés aux 66 bénéficiaires aura lieu, aujourd'hui, à la salle du centre culturel Benbadis (ex-UP), sous la direction du chef de daïra de Constantine. « 58 unités, éparpillées dans divers sites de Benchergui, sont déjà prêtes à 100 %, avec un raccordement aux réseaux de gaz, de l'eau potable et de l'assainissement. Il ne reste aux familles résidentes qu'à installer les compteurs et parachever les travaux à l'intérieur », nous dira Slimane Ras El Djebel, président de l'une des associations de quartier. Les huit logements restants seront réceptionnés dans deux mois. Le financement du projet a été assuré par une aide de l'Etat à hauteur de 500 000 DA pour chaque unité. Le reste du montant, soit 140 000 DA sera payé par les bénéficiaires. Ces derniers se sont acquittés déjà de la somme de 50 000 DA, avant de verser 90 000 DA suivant un échéancier s'étalant sur 24 mois, sur décision du wali. Le tirage au sort des logements coïncidera, le même jour, avec la démolition de 17 constructions précaires érigées sur les hauteurs de la cité, après le relogement des familles dans leurs nouvelles demeures. Après le raccordement effectif, le 5 juillet dernier, de 1 237 foyers au réseau de gaz de ville, en attendant l'achèvement de l'opération pour 1 163 autres maisons, la cité Benchergui sort progressivement de la marginalisation qui l'a frappée durant deux décennies. Alors que le projet d'assainissement des quartiers sera lancé dans quelques mois, les citoyens espèrent bénéficier d'un second quota de logements ruraux, surtout pour les familles habitant les bâtisses menacées par l'oued Metah, qui longe la partie inférieure de cette cité, avant de couler dans le Rhummel, au niveau du pont Bouberbara.