Des chefs d'entreprises privées, animateurs de la table ronde organisée hier, par le quotidien El Moudjahid, ont appelé à plus de transparence pour un meilleur partenariat public-privé. Ils ont toutefois reconnu que les choses commencent à évoluer doucement dans le sens positif. «Aujourd'hui, les patrons privés peuvent rencontrer les responsables des entreprises publiques, chose quasiment impossible cinq ans auparavant, sauf si vous avez des liens familiaux ou amicaux avec le directeur de l'entreprise», dira M.Chelghoum Djamel Eddine qui réclame une politique claire définissant la nature et l'objectif à atteindre à travers le partenariat entre le secteur public et privé. Bentouati Mahmoud, Directeur général d'une entreprise familiale de maintenance industrielle a affirmé pour sa part que tout n'est pas noir, mais ce n'est pas aussi tout blanc. Pour l'intervenant, les responsables des entreprises publiques sont toujours réticents devant les entreprises privées. Pour Bentouati «c'est une question de mentalité et parfois d'intérêt» Il explique : «certains gestionnaires d'entreprise publique préfèrent l'importation des produits de maintenance de l'étranger que des produits locaux, sous prétexte qu'ils ne sont pas certifiés ou qu'ils ne sont pas conformes à la demande». Le consultant international, Malek Serrai a pour sa part recommandé un recensement des capacités des entreprises privées et celles du secteur public pour dégager une liste des besoins des secteurs, et élaborer sur cette base des partenariats durables et efficaces entre les deux secteurs. Il a également recommandé le renforcement de l'aspect juridique.