M. Abdelkader Bensalah assisté de deux conseillers à la présidence de la République, MM. Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi, entameront à partir de samedi des consultations nationales sur les réformes politiques dont la mise en oeuvre, au plan législatif, doit intervenir avant la fin de l'année en cours, sauf pour la révision constitutionnelle prévue, quant à elle, pour la période post-élections législatives de 2012. Désignés par le chef de l'Etat, l'actuel président du Conseil de la Nation et ses deux assistants auront pour mission principale de recueillir les vues et propositions des partis politiques et personnalités nationales sur les réformes annoncées par le président Bouteflika. Il s'agit notamment de la prochaine révision constitutionnelle, de la refonte des textes législatifs relatifs au régime électoral et aux partis politiques, de la place de la femme dans les assemblées élues, du mouvement associatif, du code de wilaya et de loi organique relative à l'information. «Comme l'a annoncé le président de la République, les vues et les propositions exprimées majoritairement dans le cadre de ces consultations, pour peu qu'elles soient conformes aux constantes de la société algérienne et aux éléments constitutifs de notre identité nationale, seront reflétées dans les amendements constitutifs et législatifs visant à renforcer l'édifice institutionnel qui repose sur les règles de l'exercice démocratique, de la participation et du libre choix du citoyen», souligne un communiqué de la présidence de la République rendu public dimanche dernier. «Les profondes réformes, objet de cet exercice démocratique ouvert, transparent et inclusif, participent de la détermination du président de la République à réaliser les aspirations du peuple algérien, notamment de la jeunesse, en termes d'approfondissement de la démocratie, de consolidation de l'Etat de droit, d'élargissement des espaces de liberté et de renforcement des solidarités, dans un climat de paix et de concorde nationale», indique encore le communiqué. L'ensemble des réformes politiques annoncées par le président de la République sont engagées au niveau des différents départements ministériels qui ont, à cette fin, mis en place des groupes de travail ouverts à une large consultation avec les partis et les personnalités nationales. Le chef de l'Etat avait annoncé le 2 mai dernier, en Conseil des ministres, la tenue imminente de rencontres en vue de recueillir les propositions des partis et des personnalités sur l'ensemble des réformes annoncées, notamment la révision constitutionnelle, consacrant ainsi de manière solennelle le principe démocratique du dialogue et de la concertation avant toute entreprise engageant l'avenir de l'Etat républicain. «Les partis politiques et les personnalités nationales seront largement consultés sur toutes les réformes politiques à promouvoir», avait-il également indiqué lors de son discours télévisé à la Nation du 15 avril dernier. Outre la révision de la Loi fondamentale du pays et de plusieurs autres lois en relation avec la promotion de la pratique démocratique et le renforcement des bases de l'Etat de droit, le chef de l'Etat avait fixé aussi l'échéancier de ce processus. Mis à part le projet de révision de la Constitution qui sera soumis au Parlement après les prochaines élections législatives, le président Bouteflika avait souligné, lors du dernier Conseil des ministres (2 mai), que tous les textes de lois découlant du processus des réformes doivent être élaborés et finalisés pour être soumis à l'Assemblée populaire nationale (APN) pour débat et vote lors de sa prochaine session d'automne. Dans son dernier discours à la Nation, le président Bouteflika avait aussi appelé les organisations du mouvement associatif à intensifier les initiatives dans le cadre de leur mission. Il y a lieu de souligner que ces consultations suscitent, ces derniers jours, de multiples activités tant au sein des formations politiques qu'auprès des associations et de personnalités nationales d'horizons divers. Mais, d'un autre côté, deux partis politiques, le FFS et le RCD, ont indiqué qu'ils ne prendraient pas part à ces consultations.