Le tribunal criminel près la Cour de Blida a siégé cette semaine dans une affaire de constitution d'association de malfaiteurs, faux et usage de faux documents administratifs et comptables, usurpation d'identité et escroquerie, à l'encontre d'une bande de malfaiteurs qui s'étaient spécialisés dans le vol de véhicules utilitaires et de tourisme, surtout ceux de marque Citroën. Les faits de cette affaire remontent au mois de septembre 2008, quand les services de la brigade de recherches de la gendarmerie nationale de la wilaya de Tipaza reçurent des informations précises sur l'existence d'une bande de malfaiteurs qui avaient jeté leur dévolu sur les agences de location de voitures pour les déposséder de leurs biens. C'est donc une agence de location de voitures très importante située à Hadjout qui fut la dernière opération réalisée par la bande dont un membre s'est présenté à cette agence comme agissant au nom d'une société qui avait son siège à Rouiba et qui voulait louer pour une période déterminée 16 véhicules de tourisme. Après plusieurs démarches pour mettre le propriétaire en confiance, des documents ont été fournis dont des reçus de paiement bancaire émis par la BEA au nom de la société locatrice ainsi que des documents administratifs fictifs. Mais avant que les malfaiteurs réussissent une autre fois leur plan, les gendarmes leur avaient tendu une souricière dans laquelle deux acolytes chargés de récupérer 2 des 16 véhicules furent arrêtés. Aussitôt tous les éléments du puzzle furent réunis par les enquêteurs qui remontèrent jusqu'aux deux principaux instigateurs sur lesquels les gendarmes découvrirent des reçus de paiement falsifiés et d'autres portant le cachet d'une agence bancaire à blanc, fourni par le dénommé M.S., un ex employé de cette agence bancaire. La poursuite de l'enquête permit de découvrir que la bande avait réussi à s'emparer de 35 véhicules de tourisme et utilitaires en utilisant de faux documents comptables et de fausses pièces d'identité. Plusieurs complices ont été par la suite arrêtés et présentés à la justice. Lors de l'audience, les inculpés tentèrent de se rejeter mutuellement la responsabilité mais le dossier était bien ficelé par les gendarmes et par le juge d'instruction. Les avocats de la défense ne purent alors que demander des circonstances atténuantes. Après délibération, le tribunal prononça 4 non-lieux ainsi que des peines allant de 3 à 8 années de prison ferme contre le reste des accusés.