Le cimetière Sidi Senouci de Tlemcen était, hier matin, investi par une foule de militants, de sympathisants et d'anonymes venus des quatre coins du pays à l'occasion du 37e anniversaire de la mort de Messali Hadj. Les présents ont répondu à l'appel des Amis du PPA. Une ambiance de pèlerinage régnait au sein de ce site funéraire. Le drapeau algérien, ouvrage de Emile Busquant, la femme de Messali, était brandi tel un étendard, à cette occasion. Après la lecture de la Fatiha, une oraison funèbre commémorative fut prononcée par un jeune militant de Ksar Chellala. Hormis des représentants du PT ainsi que le Dr Abdelouahab Baghli, ex-député du FLN, aucun parti ni autorité n'était présent à cette cérémonie. Des «tracts» ont été distribués aux présents. En l'occurrence, la copie d'une correspondance émanant de «La jeunesse de Beni Oulmane», reçue par le SG de la Présidence de la République le 01/06/2011 (cachet faisant foi), demandant une enquête sur les massacres de Melouza (28 mai 1957) qui ont fait 375 victimes. Un autre document déplore l'exclusion des militants du PPA des consultations menées par la commission Bensalah. Un autre contenant un extrait d'un des discours de Messali Hadj. «Pour que nul n'oublie» est un autre «tract» portant Appel du 12 novembre 1936 de Messali Hadj à la généreuse nation algérienne illustré de 7 devises: Allah est notre maître, Muhammed (QSSL) est notre Prophète, l'Islam est notre religion, le Saint Coran est notre loi, la langue arabe est notre langue, l'Algérie est notre force, l'union fait notre force et l'indépendance est notre but La veille, Hadj Omar Lachachi n'a pas failli à la tradition en offrant chez lui, à l'allée des Marronniers (El-Hartoun), l'hospitalité aux militants et sympathisants du PPA (une centaine) «extra muros» (48 wilayas). Le Pr Ahmed Touaguine, professeur de philosophie, originaire de Tindouf, avait présenté avec une grande éloquence un exposé intitulé «La dimension islamique dans la personnalité de Messali Hadj». A noter que la demande d'autorisation d'une salle en vue d'une conférence n'a pas eu de suite de la part de la DRAG, selon les organisateurs. Une « restriction » qui devait être contournée à la faveur du déjeuner offert à la salle Bouali de Mansourah. Par ailleurs, la création d'une association nationale ou d'une fondation éponyme avec comme support «Facebook» est dans le vent, si l'on en croit ces derniers