Bien avant la période de pointe de la saison estivale, la station thermale de Hammam Boughrara affiche déjà complet aussi bien du point de vue hôtellerie, cure, prise en charge médicale que de l'espace extérieur pour la détente et le stationnement. Ses deux vocations à savoir thermale et touristique que le site vierge et les importantes vertus curatives des eaux thermales ont développées, sont à l'origine de cette ruée de visiteurs et curistes qui a dépassé les capacités de la station. «Nos espaces n'arrivent pas, durant les week-ends, à contenir l'impressionnant nombre de bus et véhicules des visiteurs», dira le directeur de la station, lequel pense déjà à l'aménagement et la modernisation des infrastructures et équipements pour lesquels le complexe a bénéficié dans le cadre de la nouvelle politique de la promotion du tourisme thermal de 75 milliards de dinars. Avec ses 5,3 ha non bâtis, la station est capable d'un développement qui fera d'elle un des pôles thermaux les plus importants du pays. Ainsi, les 180 lits, répartis sur 30 chambres, 14 bungalows et 16 appartements ainsi que le restaurant d'une capacité 200 repas/jour se révèlent insuffisants et Hammam Boughrara a réellement besoin d'être étoffé par de nouvelles infrastructures afin que soit augmentée la capacité d'accueil pour faire face à cet engouement naissant pour le tourisme thermal chez le client libre de tout niveau social et les assurés sociaux des différentes caisses. A ce propos, la station thermale doit être également davantage équipée pour accueillir les curistes orientés par les différentes caisses (CNAS, CMSSP, Caisse des anciens moudjahidine). Ces assurés bénéficient d'une prise en charge par la caisse pour un séjour de 21 jours pour certaines. Toutefois, ils doivent payer un supplément de 20% pour leur hébergement, restauration et soins. Et là certains parmi les assurés sociaux de la CNAS se sentent défavorisés par rapport à d'autres dont les œuvres sociales ont passé une convention avec la station et prend financièrement en charge intégralement ou à 80% les soins et la prise en charge. Dans ce cadre, l'on souligne que le prix d'une prise en charge totale applicable actuellement par la CNAS n'a pas été révisée depuis les années 80 et elle demeure actuellement alignée sur les anciens prix appliqués alors par les stations thermales à savoir 7.535 DA par personne pour un séjour de 21 jours ! Vu la hausse des prix des produits et de l'hôtellerie, les tarifs appliqués actuellement dans les stations thermales se trouvent bien loin de celui fixé par cette caisse. Résultat: le curiste aurait à débourser 30.000 DA pour le séjour de 21 jours et sa caisse 6.028 DA uniquement alors que pour certains autres curistes dont les œuvres sociales ont passé une convention, la prise en charge est totale et le curiste ne débourse qu'une somme symbolique voire rien. A noter que les eaux de Hammam Boughrara sont riches en minéraux et sont donc indiquées pour les soins de certaines maladies rhumatologiques, dermatologiques, gynécologiques et respiratoires.